Appel à la grève chez Casino: la direction dit comprendre "les interrogations" des salariés

Les cinq syndicats du groupe (FO, CGT, CFDT, UNSA, CFE-CGC) ont déposé un préavis de grève à compter de mardi prochain.

La pression est montée d'un cran en quelques heures seulement. Alors qu'ils prévoyaient hier encore d'envoyer "une première alerte" mardi à la direction actuelle et aux repreneurs du groupe, en organisant des mobilisations devant le siège historique de Casino à Saint-Etienne et devant le siège de Franprix à Vitry-sur-Seine, les syndicats ont finalement déposé ce vendredi un préavis de grève qui court de mardi jusqu'au 31 décembre.

Cela concerne "l'ensemble des salariés et des gérants", selon l'intersyndicale, qui met en cause le silence de la direction depuis cet été et son "manque de considération." Elle craint un "dépeçage" du distributeur et elle exige un rendez-vous et des réponses aux questions des salariés.

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"Interrogations légitimes"

Contactée par BFM Business, la direction de Casino assure qu'elle va répondre. Dans l'entourage de Jean-Clarles Naouri, on explique que l'on "comprend les interrogations légitimes des syndicats et plus globalement des salariés".

Dans le viseur des syndicats, aussi, la date du 11 décembre. Le tribunal de commerce de Paris doit alors décider s'il renouvelle, ou pas, de deux ans la procédure de sauvegarde accélérée dans laquelle est engagée Casino. L'intersyndicale espère y voir celui qui est encore leur patron, Jean-Clarles Naouri, mais aussi celui qui a promis de redresser le groupe et qui doit toujours prendre les rênes en mars, Daniel Kretinsky.

Contacté par BFM Business, l'entourage de Daniel Kretinsky n'a pas, à cette heure, répondu à nos questions.

Pauline Tattevin