Agnès Pannier-Runacher: le "plan d'investissement" sera un "choc de réindustrialisation"

Le gouvernement veut "bâtir la France de 2030". Emmanuel Macron a annoncé lundi soir qu'un nouveau plan d'investissement s'ajouterait au plan de relance à la rentrée. Les modalités et les secteurs concernés sont encore floues: Bruno Le Maire a indiqué ce mardi que Bercy fera "fin juillet" des propositions au chef de l'Etat.
"Le plan de relance, c'est un plan qui est déployé en 2021 et en 2022, c'est d'ores et déjà 40 milliards d'euros qui sont déployés […]. Nous accélérons la numérisation des entreprises et la transition écologique, mais nous le faisons ici et maintenant. Le plan de la rentrée est un plan d'investissement pur et dur dans les nouvelles technologies et dans tout ce qui va permettre à notre industrie de passer dans un état d'accélération et de transformation", a précisé mardi soir Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, sur le plateau de BFM Business.
"Nous souhaitons un choc de réindustrialisation pour le pays. Nous avons montré avec le plan de relance que c'était possible à court terme, maintenant il faut cranter les choses à moyen terme. Il faut être présent plus fort sur l'hydrogène, sur les semi-conducteurs, sur la santé, sur l'automobile", a poursuivi la ministre, assurant que "plus fort, c'est plus de moyens".
Un montant encore inconnu
Mais le montant envisagé par le gouvernement est encore inconnu. "Le plan d'investissements d'avenir c'est 20 milliards d'euros [dont 11 milliards d'euros dans le plan de relance, ndlr]. Si on mettait 10 milliards d'euros sur la table, ça veut dire qu'on accélérerait le plan d'investissement de 50%. Si on mettait 20 milliards d'euros sur la table, ça veut dire qu'on doublerait le plan d'investissement", a néanmoins déclaré Agnès Pannier-Runacher. "L'enjeu, c'est d'accélérer les investissements d'avenir".