Zones de sécurité, 4.000 agents... Un "dispositif XXL" mis en place lors du sommet des océans à Nice

Le préfet des Alpes-Maritimes a détaillé ce jeudi 17 avril le dispositif de sécurité qui sera déployé du 9 au 13 juin prochains à Nice lors de la conférence des Nations unies sur les océans. Un événement, qui sera "l’un des plus grands rassemblements organisés en France ces dernières années".

Un événement "exceptionnel". C'est par ces mots qu'Hugues Moutouh, préfet des Alpes-Maritimes, a détaillé ce jeudi 17 avril le dispositif de forces de l'ordre qui sera déployé à Nice à l'occasion de la conférence des Nations unies sur les océans organisée du 9 au 13 juin prochain.

"Mis à part les Jeux olympiques, il s'agit de l’un des plus grands rassemblements organisés en France ces dernières années", souligne même le représentant de l'État dans le département.

Environ 4.000 agents seront déployés sur les lieux au sein de ce "dispositif XXL", dont "3.000 forces mobiles" selon le préfet. "La police nationale, la gendarmerie, le Raid et le GIGN seront pleinement mobilisés. Le commandement sera centralisé à la préfecture, qui regroupera tous les postes de coordination", poursuit Hugues Moutouh.

Deux zones de sécurité

Du côté du port de Nice, qui accueillera l'événement international, deux zones de sécurité seront dressées. Une première, la zone bleue dite "ultra-sensible", sera gérée par les Nations unies et s’étendra sur une partie des quais du port Lympia du 7 juin à minuit au 13 juin à minuit.

La zone bleue de sécurité lors de la conférence des Nations unies sur les océans à Nice, du 7 au 13 juin 2025. © Préfecture

La seconde, la zone verte accueillant des manifestations officielles et ouvertes au public, se répartira notamment au palais des Expositions et sur le site de la Baleine, du 28 mai au 15 juin.

La zone de sécurité lors de la conférence des Nations unies sur les océans à Nice, au palais des Expositions du 7 au 13 juin 2025. © Préfecture

Les deux journées qui concentreront le plus l'attention des forces de l'ordre seront d'un côté le dimanche 8 juin, journée mondiale de l'Océan, lors de laquelle un dîner d'État sera organisé au Negresco dans la soirée après plusieurs événements à Monaco en journée. De l'autre, le lendemain lundi 9 juin, le Palais Sarde accueillera des réunions officielles toute la journée.

La zone de sécurité lors de la conférence des Nations unies sur les océans à Nice, au Negresco du 7 au 13 juin 2025. © Préfecture

Des contrôles renforcés

Les participants accrédités par l'ONU seront les seuls à pouvoir circuler dans la zone bleue dès le 6 juin au matin. Aucun badaud ou promeneur ne pourra y entrer. En zone verte, le grand public pourra accéder aux événements sous réserve de contrôles de sécurité.

Ceux-ci seront d'ailleurs renforcés avec des fouilles et palpations systématiques pour les piétons dans la zone bleue. Les résidents dans les zones sensibles seront vérifiés via des fichiers de sécurité réalisés en amont par l'État et la circulation autorisée sous dérogation.

"La volonté est de maintenir la vie sur le territoire, malgré le contexte exceptionnel. Le réseau de tramway restera opérationnel, y compris la station Port Lympia, bien que sa sortie puisse être modifiée. Les lignes de bus seront également préservées, avec quelques ajustements, notamment sur la Promenade", indique le préfet.

"La ville la plus bleue de France"

Nice sera, pendant quelques jours, "la ville la plus bleue de France" a ainsi résumé Hugues Moutouh, qui n'assistera toutefois pas à l'événement en tant que préfet. Ce dernier a annoncé il y a quelques jours son départ de la préfecture pour un poste au sein du ministère de l'Intérieur et débutera sa mission le 28 avril.

L'événement sera précédé d'une conférence réunissant 2.000 scientifiques d'une centaine de pays du 3 au 6 juin. Le chef de l'État, Emmanuel Macron, a détaillé le 31 mars dernier une série d'objectifs à atteindre lors de cette dizaine de jours, dont l'entrée en vigueur de l'accord sur la gouvernance de la haute mer, l'arrêt de la surpêche mondiale et la défense de la science à l'heure de sa remise en cause aux États-Unis.

Le président de la République espère par exemple des "résultats tangibles" sur la décarbonation du transport maritime - avec une cible de totale neutralité en 2050 - ce qui doit passer par des "investissements massifs" dans la transition vers les carburants durables.

Alixan Lavorel