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Visé par une enquête pour détournement de fonds publics, Éric Ciotti dénonce "une manipulation politique"

Le président du parti Les Républicains, Éric Ciotti, le 19 décembre 2023 à l'Assemblée nationale

Le président du parti Les Républicains, Éric Ciotti, le 19 décembre 2023 à l'Assemblée nationale - LUDOVIC MARIN / AFP

Le député des Alpes-Maritimes, président du parti Les Républicains, assure être d'une "sérénité totale" face à l'enquête ouverte fin mai pour détournement de fonds publics.

Éric Ciotti contre-attaque. Quelques heures après que le parquet de Nice a confirmé avoir ouvert une enquête portant sur des accusations de détournement de fonds publics, à l'encontre du député (LR) sortant maralpin, ce dernier a assuré ce lundi 17 juin ne pas se sentir "concerné par cette affaire".

Le parquet de Nice a lancé cette enquête à la fin du mois de mai dernier, à la suite d'un signalement réalisé par Anticor, association se définissant comme étant engagée "contre la corruption et pour l'éthique en politique".

Ce signalement porte sur l’utilisation gratuite de cartes de parking à proximité de la permanence du port du député de Nice. Au total, huit personnes, dont Éric Ciotti et plusieurs de ses collaborateurs, auraient fait usage de ces cartes pendant la campagne des législatives de 2022.

"Ma sérénité est totale, le département des Alpes-Maritimes a rappelé le cadre de ses multiples interventions sur le port étant propriétaire domanial, y abritant un musée et des locaux du Sdis", réagit le président des Républicains dans son communiqué.

"Un très proche de Christian Estrosi"

Éric Ciotti pointe ensuite une "manipulation politique évidente" à la suite de cette enquête, en ciblant la source du signalement effectué par Anticor, en la personne de l'ancien référent local de l'association, Jean-Valéry Desens.

"Il est à noter que le signalement à l’origine de cette procédure a été déposé opportunément par un très proche de mon opposant Christian Estrosi. Monsieur Desens a des liens intimes avec le maire de Nice, son frère travaille directement sous l’autorité de Christian Estrosi. Il a d’ailleurs été candidat macroniste à Cannes contre mon ami David Lisnard, lui aussi opposé à la municipalité niçoise", écrit Éric Ciotti.

Selon ce dernier, "la qualité du témoignage de cet individu semble plus que douteuse puisqu'il fait l’objet d’une plainte de la part du maire de Villeneuve-Loubet et a dû être révoqué par Anticor".

Ciotti s'attendait "à des coups bas"

Éric Ciotti critique de plus la temporalité de l'annonce de cette enquête, qui "peut enfin surprendre en pleine campagne électorale", notamment quelques jours après la décision du président des Républicains d'engager une alliance avec le Rassemblement national en vue des élections législatives.

"Je m’attendais hélas à des coups bas après l’annonce tant attendue de l’union des droites. Je rassure les Français, rien ne me fera céder et reculer, personne ne pourra ni m'intimider, ni me museler. J’ai le cuir épais et fait confiance à la Justice", conclut Éric Ciotti.

Après la dissolution de l'Assemblée nationale le dimanche 9 juin dernier, provoquant de fait des élections législatives anticipées, Éric Ciotti avait annoncé vouloir une alliance entre le Rassemblement national et Les Républicains dans le but de voir cette "union des droites" triompher lors des scrutins des 30 juin et 7 juillet prochains.

Cette décision avait provoqué l'ire des cadres du parti gaulliste, qui avaient voté pour exclure Éric Ciotti du parti. Une décision qui a toutefois été suspendue par le tribunal judiciaire de Paris, vendredi 14 juin.

Alexis Lalemant Journaliste