Violente agression d’une femme à Nice: la victime rouée de coups était sous curatelle

Dans la nuit de lundi à mardi, une femme de 53 ans a été violemment agressée à Nice. Rouée de coups par son agresseur, la quinquagénaire a été admise dans un état grave en réanimation.

Mère de deux enfants

Selon un rapport d’enquête, dont BFMTV a eu connaissance, la victime était sous curatelle depuis 2018. Auditionnée après la violente agression, sa curatrice a expliqué que la quinquagénaire est atteinte de schizophrénie. Cette dernière était particulièrement délirante dernièrement.

La victime, installée dans le quartier depuis 20 ans, est également mère de deux garçons. Ils sont âgés de 21 et 29 ans. L’un d’eux est actuellement incarcéré, a appris BFMTV. L’ex-mari de la victime a précisé aux enquêteurs l’avoir vue la veille de son agression. Elle fumait du cannabis, a-t-il ajouté.

L’exploitation des images des caméras de vidéosurveillance a permis de retracer le cheminement de la victime. Dans la nuit de lundi à mardi, la quinquagénaire est entrée à son domicile situé passage Martin à 2h.

Rattrapée par le suspect

Une demi-heure plus tard, à 2h39, les caméras de vidéosurveillance la filment en train de quitter son domicile. A 3h04, la victime remonte la rue en direction de son domicile et constate la présence d’un homme à quelques dizaines de mètres devant elle.

Visiblement inquiète, elle change de trottoir, d’après les images des caméras de vidéosurveillance. La quinquagénaire tente de fuir mais elle est rattrapée par l’homme qui la fait chuter avec un coup de pied bas. Au sol, l'agresseur la frappe violemment à la tête à plusieurs reprises avant de s'enfuir.

Une information judiciaire ouverte

Le pronostic vital de la victime est toujours engagé ce mercredi, a annoncé le parquet de Nice. Une information judiciaire a par ailleurs été ouverte "du chef de tentative d’homicide" et le placement en détention du suspect, un homme d’une vingtaine d’années interpellé à la suite de la violente agression par la brigade anti-criminalité dans le Vieux-Nice, a été requis.

Contrôlé négatif aux stupéfiants par les policiers lors de son interpellation, le suspect a présenté une identité qui ne fait l'objet d'aucune recherche active selon les forces de l'ordre.

Si les motivations de l'agresseur sont pour l'heure inconnues, "l'acte gratuit" n'est "pas exclu" selon une source proche du dossier à BFMTV. "Les investigations ne permettent pour l'heure ni d'établir de liens entre le mis en cause et la victime, ni d'envisager le mobile de ce passage à l'acte d'une particulière violence", poursuit encore le parquet.

Cécile Ollivier avec C.L.