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'Un dossier complexe': à Nice, les parties civiles préparent le procès de l'attentat du 14 juillet 2016

Six ans après l'attentat qui a fait 86 morts sur la promenade des Anglais, les avocats préparent avec les parties civiles le procès qui se déroulera devant la cour d'assises spéciale de Paris à partir de septembre.

Après celui des attentats du 13-Novembre, c'est un autre procès hors normes qui débutera le 5 septembre prochain. La cour d'assises spéciales de Paris examinera la responsabilité de huit personnes dans l'attentat qui a fait 86 morts et plus de 400 blessés sur la promenade des Anglais à Nice le 14 juillet 2016.

A moins de trois mois de l'échéance, les avocats et parties civiles continuent de préparer ce procès qui sera retransmis au palais des congrès de Nice Acropolis.

"En ce qui me concerne je n'ai qu'un seul objectif, c'est que nous soyons à la hauteur de ce procès" lance Me Olivia Chalus-Penochet au micro de BFM Nice Côte d'Azur, avant de préciser: "On est confronté à un dossier extrêmement volumineux, complexe, qui à hauteur d'hommes n'est pas appréhendable, donc il faut nécessairement se mettre à plusieurs, se partager le travail, et s'y prendre des mois à l'avance".

Et la distance physique entre le lieu du procès et le lieu où s'est produit l'attentat est problématique pour les avocats.

"Des questions se posent notamment sur la notion de recevabilité des parties civiles, sur l'accès des parties civiles, savoir si elles peuvent ou pas venir, dans quelles conditions, à quel endroit elles vont être, et parfois c'est de nature à nous tenter d'oublier l'essence même de ce dossier qui est la défense de victimes d'un attentat", explique Me Adrien Verrier.

"On espère que tout se passera bien"

Plus de 865 personnes et associations se portent parties civiles et certaines attendent le procès avec impatience. C'est le cas d'Alain Dariste, qui a perdu sa petite-fille de deux ans dans l'attentat, et qui est désormais vice-président de l'association Promenade des anges.

Si certaines personnes "sont prêtes à témoigner" et à "se jeter à fond dans le procès", il explique que pour d'autres "il est compliqué de savoir si elles vont témoigner ou pas".

"On espère que tout se passera bien et nous avons confiance en tout ce qui a été mis en place pour pouvoir suivre ce procès sereinement" confie-t-il.

Le procès se déroulera du 5 septembre au 16 décembre et huit personnes comparaîtront, dont trois pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". L'assaillant de l'attentat avait quant à lui été abattu par les forces de l'ordre le soir du 14 juillet 2016.

Julie Druot avec Emilie Roussey