"Sur les chemins noirs": Jean Dujardin et Sylvain Tesson reviennent sur le tournage du film dans la vallée de la Roya

L'écrivain avait débuté son périple dans le village de Tende en 2014, bien avant la terrible tempête. Il confie ses retrouvailles avec ces terres abimées par la catastrophe.

C’est dans les Alpes-Maritime qu’a commencé son incroyable chemin vers la reconstruction. BFM Toulon Var a rencontré Sylvain Tesson, auteur, et l’acteur Jean Dujardin pour l’avant-première du film "Sur les chemins noirs", qui a débuté dans la vallée de la Roya.

Perché à flanc de montagne à 800 mètres d’altitude, le petit village de Tende au cœur de la vallée de la Roya a été le point de départ d’une marche de près de 1302 kilomètres pour Sylvain Tesson, écrivain.

Son histoire, l’auteur l’a racontée dans un livre "Sur les chemins noirs". Ce récit autobiographique est sorti le 22 mars au cinéma. Dans ce film, Jean Dujardin incarne l’écrivain, brisé après une chute de 8 mètres en 2014. Au micro de BFM Toulon Var, les deux hommes sont revenus sur les conditions de tournage du film dans une vallée de la Roya sinistrée par la tempête Alex.

"Rien n'avait été véritablement réaménagé"

En 2020, la tempête a dévasté les vallées de la Roya, Tinée et Vésubie dans les Alpes-Maritimes. Cette catastrophe a fait dix morts. Huit personnes sont encore portées disparues à ce jour.

Sylvain Tesson a connu l’avant. Pour les besoins du film, il découvre l’après. Un paysage transformé, comme marqué à vif par le déferlement de ces éléments naturels.

“La tempête était en 2020. Le tournage était en 2022. Deux ans étaient passés et rien n’avait été véritablement réaménagé. Les routes étaient toujours très très difficilement praticables et sûrement pas restaurées”, explique Sylvain Tesson à BFM Toulon Var.

“Les travaux étaient en cours, se remémore l’auteur. Peut-être pas aussi vite qu’il aurait fallu.” Jean Dujardin, lui, garde un souvenir de Casterino, "ce village qui était absolument esseulé", se rappelle l’acteur.

"Je sais que les gens là-bas étaient tellement oubliés qu’ils se sont mis à couper des mélèzes et faire des ponts pour pouvoir circuler. Donc on a pris des pistes, on est arrivé dans ce petit village", a-t-il raconté.

Jean Dujardin se souvient aussi de l'accueil "complètement dingue" des habitants au moment du tournage. "Les gens étaient tellement heureux de nous retrouver. C'était à la fois très chaleureux et un peu misérable, c'est terrible. J'espère que depuis ça va mieux", a conclu l'acteur.

C.L.