Sécheresse: les producteurs azuréens divisés face au classement en calamité agricole

"On ne retrouvera jamais la perte réelle". Jean-Philippe Frère, oléiculteur et président de la FDSEA dans les Alpes-Maritimes, a appris ce mardi le classement de la sécheresse 2022 en calamité agricole.
Une indemnité pour "la survie"
Cet épisode a entraîné d'importantes pertes pour sa production d'olives qui ne sera pas entièrement compensée par les indemnités. "On est indemnisé sur les fruits, pas sur le produit fini que vous trouvez à la vente dans le rayon d'un magasin", explique-t-il au micro de BFM Nice Côte d'Azur.
Jean-Philippe Frère va ainsi percevoir une indemnité de deux euros par kilo d'olives: "On est très loin du compte", déplore-t-il alors qu'une bouteille d'huile d'olive se vend à 30 euros le litre.
Pour autant, l'oléiculteur se veut pragmatique et admet que cette indemnité va permettre "la survie jusqu'à la prochaine récolte". Mais il s'inquiète déjà d'une nouvelle sécheresse importante
"La prochaine récolte se présente encore pire que l'année dernière", s'alarme Jean-Philippe Frère qui avance le chiffre de 90% de pertes de production.
Le secteur oléicole n'est pas le seul concerné par les indemnités puisque les producteurs de miel, de fourrages ou les éleveurs d'escargots peuvent aussi y prétendre. "Ça risque d'être très compliqué si ça continue comme ça", s'inquiète déjà Pierre Rolando, apiculteur professionnel à Caussols, face à l'été qui arrive.
Dans le département, entre 50 et 70 agriculteurs sont éligibles à la demande d'indemnisation pour calamité agricole.