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Nice: pour réduire la pollution, Christian Estrosi exige la suppression du péage de Saint-Isidore

Le péage Saint-Isidore sur l'A8 à Nice.

Le péage Saint-Isidore sur l'A8 à Nice. - BFMTV

L'organisme AtmoSud a présenté ce vendredi un rapport concernant le projet du maire de Nice de suppression du péage de Saint-Isidore sur l'A8.

AtmoSud, l'organisme chargé d'évaluer la qualité de l'air dans la région, a présenté ce vendredi une étude portant sur les conséquences de la suppression du péage Saint-Isidore sur l'A8.

Ce projet est défendu depuis plusieurs années par le maire de Nice, Christian Estrosi soulignant que l'emplacement du péage, au pied d'une forte pente, entraîne l'émission de nombreux polluants dans l'air.

"Les freinages et les accélérations des véhicules légers et des camions sont aujourd’hui [...] des sources importantes de polluants à enjeux sanitaires", indique-t-il.

Dans son étude, AtmoSud confirme que la suppression du péage Saint-Isidore permettrait de réduire les émissions dans l'air d'oxyde d'azote (de -11 à -44% selon le sens de circulation), de CO2 (de -5 à -61% selon le sens) et de particules fines PM10.

Amélioration dans le centre-ville

Environ 80.000 habitants du centre-ville profiteraient d'un air moins pollué principalement grâce au report de la circulation qui se fait actuellement sur les grands axes comme la voie Mathis ou la Promenade des Anglais.

A contrario, puisque le trafic augmenterait sur l'A8 en raison de la gratuité (+28% de circulation prévue par la Métropole), 16.000 habitants situés à proximité de l'axe verraient leur air se dégrader.

Christian Estrosi souligne que cette mesure serait aussi efficace que la mise en place d'une Zone à faibles émissions dans la Métropole de Nice "et sans prendre aucune mesure contraignante sur le pouvoir d’achat et la vie quotidienne".

Il en appelle désormais au gouvernement pour la mise en œuvre de cette suppression. "Nous ne pouvons pas attendre la fin du contrat de concession entre l’État et la société Escota jusqu’en février 2032, alors que nous savons combien la pollution de l’air engendre de risques sanitaires", explique le maire de Nice.

L'élu avait déjà adressé le 21 octobre dernier un courrier à la Première ministre, Élisabeth Borne lui demandant d'agir pour la suppression du péage de Saint-Isidore. "Nous ne pouvons pas ignorer ces nouvelles données à enjeux sanitaires qui doivent éclairer nos choix", écrit Christian Estrosi dans cette lettre.

Mélie Lavaud avec Amaury Tremblay