Nice: le traiteur qui avait arrêté les pissaladières à cause des odeurs d'oignons reprend du service

L'épilogue d'un conflit niçois. En mai 2024, un artisan-traiteur avait dû fermer son établissement après les plaintes des riverains voisins, qui dénonçaient les nuisances olfactives causées par la cuisson des oignons lors de la préparation de pissaladières.
Dix mois plus tard, des compromis ont été trouvés. Le repreneur du commerce continue de préparer la spécialité nissarde, mais dans un atelier qui se situe à quelques rues du traiteur. Un moyen de continuer à proposer des pissaladières traditionnelles, sans odeur.
"Normalement ici, il n'y a aucune raison que l'on ait des problèmes", assure le repreneur Yann Maunier. "Le système d'extraction d'air sort sur le toit, il est aux normes et ne gêne personne."
C'est grâce à cet atelier détaché qu'il a pu reprendre l'établissement du quartier de la Libération. "On avait déjà l'atelier ici de fabrication", explique-t-il. "On a déjà une équipe en place qui permet de fabriquer. Ça nous a permis de reprendre le traiteur 'Nulle pâte ailleurs'".
"C'est une bonne nouvelle"
Car pour Yann Maunier, impossible de laisser tomber la recette de la pissaladière. Le commerce et la spécialité de la ville sont indissociables. "Historiquement, le quartier de la Libé c'est le quartier niçois par excellence. Vous avez de super bons pans bagnats, de la socca."
"Il manquait la bonne pissaladière, faite maison, avec une recette à l'ancienne!", insiste-t-il. "Nous, on a une recette de famille, celle de notre grand-père avec mon frère. C'est une super recette, et tous les gens qui ont goûté adorent!"
Et les habitués confirment: "elle était super bonne, c'est un plat typique de chez nous", confie Didier. Il est ravi de revoir l'établissement ouvert. "C'est une bonne nouvelle".
"Je suis contente que cela revienne, je trouve que c'est indispensable", renchérit Françoise. "Ça fait partie des spécialités." "Il n'y a pas beaucoup de bonnes pissaladières. Deux ou trois autour de la Libération, dont celle-ci. Ça nous manquait", pense de son côté Bernard.
L'an dernier, une pétition lancée par l'ancien gérant du traiteur avait récolté plus de 4.400 signatures pour demander au maire de "défendre la tradition culinaire de la pissaladière".