Nice: comment va fonctionner le "hub régional" d'accueil des réfugiés ukrainiens

Le 24/03/2022 à 21h53

Ce centre proposera notamment un hébergement temporaire, d'une ou deux nuits, avant d'orienter les réfugiés ukrainiens vers une solution plus pérenne.

Un centre d'accueil des réfugiés ukrainiens installé au boulodrome couvert de Nice. Ce "hub régional" a pour objectif d'accueillir 40% des ressortissants ukrainiens qui arrivent dans l'hexagone.

"On m'a appelé, on m'a dit: 'voilà, on bloque le boulodrome', raconte Christophe Garin, président du comité bouliste des Alpes-Maritimes, à BFM Nice Côte d'Azur. Moi, j'avais des handicapés, j'avais plein de monde qui devait venir là. On a tout annulé".

Il poursuit: "On a réussi en deux jours à remettre toutes les installations aux normes pour recevoir ces gens-là. Ils ont mis des logements et des cabines pour dormir et des réfectoires pour manger. Ils peuvent aller faire leurs démarches à 200m, à la préfecture. "

Une solution temporaire

Ce "hub régional" recensera tous les réfugiés, leur donnera un statut régulier et leur proposera une solution temporaire d'hébergement, d'une ou deux nuits, avant de les orienter vers une issue plus pérenne. Les ressortissants ukrainiens seront ensuite répartis dans les différents départements voisins comme le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et le Var.

En effet, la semaine dernière, le maire de Nice Christian Estrosi a appelé à plus de "solidarité régionale et nationale", sa ville et le département des Alpes-Maritimes étant débordés par l'afflux des réfugiés. Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes, déclarait même que le département était devenu le "premier département" en France, après l'Île-de-France, à accueillir des réfugiés.

Selon le préfet, il y a quelques jours, 12.000 voitures ont été de passage au péage de la Turbie, depuis le début du conflit. Ce dernier annonçait alors avoir mis en place un desserrement, "en liaison avec les autres départements de la région pour répartir de manière plus harmonieuse, les personnes".