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Guerre en Ukraine: les touristes russes vont-ils déserter la Côte d'Azur?

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Déjà moins nombreux depuis la crise sanitaire, les Russes devraient l'être encore moins sur la Côte d'Azur, après les sanctions économiques infligées à Moscou, après son invasion de l'Ukraine.

Lors d'une adresse à la nation ce jeudi, Emmanuel Macron a prévenu que l'invasion de l'Ukraine par la Russie, un "acte de guerre", aura "des conséquences profondes, durables sur nos vies". Des conséquences économiques notamment, à la suite des nombreuses sanctions notamment prises par l'Union européenne, les États-Unis contre la Russie.

Sur la Côte d'Azur, où le tourisme russe a déjà diminué à cause de la crise sanitaire, les professionnels s'inquiètent. "J'avais il y a quelques jours deux ou trois agentes de voyage russes qui étaient venues en repérage, avant de partir en Italie, donc les choses continuaient à peu près normalement. Ça va peut-être s'arrêter", redoute Michel Tschann, président du syndicat des hôteliers de Nice et directeur de l'hôtel Splendid, au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Dans la région, les séjours russes sont concentrés l'été et représentent 13% des nuitées dans les hôtels.

"Très vraisemblablement, nous aurons moins de Russes, en partie à cause de la baisse sensible du rouble qui va probablement s'accentuer suite aux sanctions prises par l'Union européenne, les États-Unis et autres nations", détaille le professionnel.

"Ce n'est pas bon pour le marché"

D'après le comité régional du tourisme de la Côte d'Azur, 51% des voyageurs russes sur la Côte d'Azur viennent pour les loisirs, dont 64% à Monaco et 56% pour faire du shopping.

"Ce n'est pas bon pour le marché, pour le commerce. On a quand même une clientèle russe qui fait marcher hotêllerie ou les boutiques de luxe, donc on a ce risque d'avoir une déperdition de clientèle cet été alors qu'on était sortis du Covid et qu'on aurait pu avoir une belle saison", regrette Laurent Merengone, fondateur du business club France Russia et conseiller régional à la Région Sud.

"J'ai conscience que ces sanctions peuvent avoir un impact sur quelques entreprises françaises", a concédé le ministre de l'Économie Bruno Le Maire vendredi, ajoutant toutefois que "l'économie française est peu exposée à la Russie", qui est "un partenaire économique secondaire" de la France.

Fanny Rocher