SOS-Racisme dépose plainte pour discrimination contre des plages privées de la Côte d'Azur

L’association SOS-Racisme, accompagnée des victimes et de leur avocate, a déposé plainte ce vendredi matin au tribunal judiciaire de Grasse pour discrimination raciale contre des plages privées de la Côte d'Azur. Quatre plages sont mises en cause.
"Nous sommes venus porter plainte pour discrimination raciale suite à des testings réalisés par SOS-Racisme sur des plages des communes de Vallaris et de Juan-les-Pins", explique Me Hanan Hmad, à BFM Lyon. Plusieurs plaintes individuelles ont été déposées, venant s'ajouter à celle de l'association.
"Il suffit de regarder les vidéos pour constater qu'il y a une discrimination raciale"
En juillet dernier, l'association SOS-Racisme avait passé différentes plages privées de la Côte d’Azur au crible pour vérifier l’existence de pratiques discriminatoires à l’entrée des établissements. Un testing qu’avait suivi Le Monde et que Loopsider avait relayé dans une vidéo largement repartagée sur les réseaux sociaux.
Une opération qui a permis d’épingler deux établissements. "Il suffit de regarder les vidéos pour constater qu’il y a une discrimination raciale, affirme Me Hanan Hmad. Puisqu’on ne peut pas expliquer le refus sur d’autres motifs.”
Une "inaction du procureur de la République"
Ces faits, SOS-Racisme les a dénoncés au préfet des Alpes-Maritimes dans un courrier. "Ce courrier a été communiqué par le préfet lui-même au procureur de la République", poursuit le conseil.
L’association et les plaignants ont depuis attendu de "voir si le parquet allait lui-même ouvrir une enquête et commencer des actes d’enquêtes", explique le conseil. En vain, bien que les plaignants et l'association "ont appris qu'une procédure avait été ouverte suite à une action de la préfecture", explique Dominique Sopo, président de SOS-Racime, venu "formellement déposé plainte aujourd'hui" pour "augmenter les chances que cette affaire soit correctement instruite".
"Les plaignants ayant vu qu’ils n’ont pas été entendus ou convoqués par les services police, ils ont décidé de porter plainte aujourd’hui", explique Me Hanan Hmad évoquant une "inaction du procureur de la République".
Contacté par BFM Lyon, un responsable d'une des plages mises en cause n'a pas souhaité s'exprimer. "On ne souhaite pas s'exprimer pour le moment. Nous allons contacter notre avocat", explique l'interlocuteur, précisant communiquer "en temps voulu".