BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

Collision évitée de justesse à l'aéroport de Nice: la justice ouvre une enquête pour "mise en danger de la vie d'autrui"

placeholder video
Dimanche soir 21 septembre, un avion de la compagnie Nouvel air était en train d'atterrir à l'aéroport de Nice lorsqu'il a frôlé un avion Easyjet, qui devait relier Nice à Nantes et qui se trouvait déjà sur cette piste. Le procureur de Nice a ouvert une enquête après cet incident.

Deux Airbus A320 ont frôlé la catastrophe dimanche 21 septembre au soir à l'aéroport de Nice, dans les Alpes-Maritimes. Une collision entre les avions a été évitée "de justesse", comme l'a expliqué le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA).

Après cet "incident grave", le procureur de Nice a annoncé, lundi 22 septembre, l'ouverture d'une enquête pour "mise en danger de la vie d'autrui", confiée à la brigade de gendarmerie des transports aériens (GTA).

"Un énorme souffle au-dessus de la carlingue"

Dimanche, peu après 23h30, un avion de la compagnie Nouvel Air était en train d'atterrir à l'aéroport de Nice lorsqu'il a frôlé un avion Easyjet, qui devait relier Nice à Nantes et qui se trouvait déjà sur cette piste. L'avion en phase d'atterrissage a alors remis les gaz pour stopper la manœuvre.

"Ce qui m'a surpris, c'est que l'on n'a pas décollé immédiatement, et quelques instants après, on a entendu un énorme souffle au-dessus de la carlingue et j'ai vu les feux d'un autre avion au-dessus de nous. J'ai tout de suite compris qu'il se passait quelque chose de très grave", ont expliqué à BFM Nice Côte d'Azur Patrice et Nathalie, un couple de Bretons qui se trouvaient dans le vol Easyjet.

Un incident qui a choqué les pilotes, incapables de reprendre les commandes. "Ils étaient très émus, très choqués par ce qui venait de leur arriver. Le pilote disait qu'il en pleurait donc ils n'étaient pas en état de reconduire les voyageurs", a relaté Anne, une autre passagère.

Deux autres enquêtes pour déterminer les circonstances de l'incident

Deux autres enquêtes sont ouvertes: l'une par le BEA, l'autre par la DGAC, la direction générale de l'aviation civile. Dès dimanche soir, la BEA a demandé la mobilisation des avions pour récupérer les boîtes noires afin de les exploiter.

Les enquêteurs de la BEA sont également chargés de recueillir les témoignages des équipages et du contrôle aérien pour déterminer les circonstances de l'incident. Les enquêteurs devront déterminer s'il s'agit d'une erreur du pilote, un défaut de communication avec la tour de contrôle ou des conditions météorologiques défavorables. La publication d'un rapport d'enquête est attendue dans les prochains mois.

Manon Aversa avec Fanny Rocher