Cinq chauffeurs de taxis condamnés pour une vaste fraude à la CPAM à Nice

Le maire a décidé de réquisitionner les bureaux de la CPAM pour héberger les travailleurs migrants - FRED DUFOUR / AFP
Cinq chauffeurs de taxi niçois ont été condamnés pour avoir escroqué la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), a appris BFM Nice Côte d'Azur de la part du parquet, ce lundi 20 octobre. Le montant total de l'escroquerie est estimé à près de 300.000 euros, dans le cadre de faux transports sanitaires jamais réalisés.
Des bons de transport falsifiés
L’affaire avait débuté en février 2025, lorsque le pôle spécialisé du parquet de Nice, en charge de la lutte contre la fraude sociale, avait confié une enquête à la brigade de recherches de la gendarmerie de Nice, en co-saisine avec le service d’enquête judiciaire de la CPAM PACA.
Les investigations ont rapidement mis au jour un système bien rodé: des bons de transport falsifiés permettaient à plusieurs chauffeurs de facturer des trajets inexistants, augmentant artificiellement le nombre de déplacements médicaux prescrits.
Le principal auteur, décrit comme l’instigateur du dispositif, associait parfois certains de ses collègues pour gonfler les prises en charge. Les cinq suspects ont été interpellés le 7 octobre et placés en garde à vue. Ils ont reconnu les faits et ont été déférés dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
Des véhicules et de l'argent saisis
Le chauffeur principal a été condamné à 18 mois de prison avec sursis probatoire, avec notamment l’obligation d’indemniser la CPAM. Ses deux véhicules de luxe, un Mercedes GLC et un Porsche Macan, ont été saisis et confisqués, pour un montant total estimé à 100.000 euros.
Un deuxième prévenu a écopé de 12 mois de prison avec sursis simple, et s’est vu confisquer une Fiat 500 Abarth ainsi qu’une moto Ducati, pour un montant de 40.000 euros. Un total de 10.000 euros supplémentaires a également été saisi.
Les trois autres chauffeurs, impliqués dans des détournements moindres, ont été condamnés à des peines de jours-amende.
Le parquet de Nice s’est félicité d’une "excellente coordination des acteurs" dans la conduite de cette enquête, illustrant, selon lui, la détermination des autorités à lutter contre la fraude sociale.