Centre d'accueil pour mineurs isolés à Menton: les opposants demandent à rencontrer le préfet

Les opposants à l’ouverture d’un centre d’accueil dédié aux mineurs non accompagnés à Menton poursuivent leur mobilisation. Une nouvelle manifestation a été organisée ce samedi 14 octobre devant un centre anciennement utilisé comme centre de vacances par les employés d’EDF.
Ils demandent une "réunion de médiation"
La centaine de participants s’est regroupée pour que le site, situé à proximité du monastère de Menton, ne se transforme pas en foyer d’accueil pour mineurs isolés.
Les signes ne montrent en rien une diminution des tensions sur place puisque le collectif a demandé dans un communiqué à rencontrer le préfet des Alpes-Maritimes "en présence des représentants du département afin d’organiser une réunion de médiation".
Dans son communiqué, le collectif citoyen a soulevé une autre problématique. Selon les opposants, un élu de la majorité municipale "est à l’origine du choix du bâtiment appartenant aux employés d’EDF". Une information délivrée "après investigation", toujours selon le collectif qui s’interroge sur la responsabilité dudit élu.
Enfin, les opposants ont annoncé qu’une nouvelle mobilisation était à prévoir dans le centre-ville de Menton dans les 15 jours qui arrivent "si le dossier n’est pas résolu rapidement".
Une pétition lancée
Pour obtenir des soutiens, le collectif citoyen a par ailleurs lancé une nouvelle pétition. Elle a déjà récolté plus de 1.000 signatures.
De son côté, le département des Alpes-Maritimes est en quête d’une solution d’hébergement pour accueillir les mineurs isolés, ces enfants et adolescents de moins de 18 ans étant sous la responsabilité de l’Etat.
Il y a un peu plus de deux semaines, le président des Alpes-Maritimes, Charles Ange Ginésy, avait justifié, sur l’antenne de BFM Nice Côte d’Azur, l’étude de la création de ce centre "car le département est débordé".
Depuis le début de l’année, plus de 5.000 mineurs isolés sont arrivés sur le territoire. Un flux auquel ne peut répondre le département, les six centres d’accueil étant tous saturés.