Cannes: des habitations détruites pour éviter les inondations

Depuis 2018, quatre logements ont été détruits. Les habitants du quartier ne comprennent pas pourquoi certaines constructions ont été faites en zone inondable.

L'agglomération Cannes Lérins détruit un dernier bâtiment en zone inondable, impasse Nouvelle. À la place de cette propriété, un  bassin permettra de récolter les eaux pour limiter les conséquences des inondations.

"Quand il y a des inondations, parce qu'il y en aura d'autres, [ce bassin doit permettre] qu'il y ait moins de dégâts matériels, indique David Lisnard, président de l'agglomération et maire de Cannes, à BFM Nice Côte d'Azur. Cela permettra de protéger ce à quoi on tient, de protéger aussi des outils de production, des commerces, etc, mais également de réduire la facture des assurances. Or, la facture des assurances, c'est nous qui la payons, à travers nos polices d'assurance. Donc il y a un enjeu également économique."

Fin des travaux en 2023

Après des inondations en 2015 et 2019, l’agglomération Cannes Lérins a décidé de détruire les logements installés en zone inondable. Depuis 2018, quatre logements ont ainsi été démolis. Ces destructions sont nécessaires, mais pour les habitants du quartier il aurait fallu ne pas construire en zone inondable.

"En bas, vous avez un vallon qui collecte à la fois l'eau de l'hôpital, l'eau du Cannet et ça descend boulevard du Riou, indique un habitant à BFM Nice Côte d'Azur. Le Riou, à la base, c'était des ruisseaux qui collectaient toute l'eau des collines. Le fait de tout bétonner, tout goudronner, l'eau à un moment donné il faut qu'elle s'écoule".

"Les habitants d'en bas ont plus ou moins été relogés, se souvient cette habitante. Ils sont partis évidemment traumatisés, mais ils étaient très contents d'être ici. C'était très étonnant d'ailleurs cet HLM sur une zone inondable alors que c'était connu que c'était une zone inondable."

Dans cette zone, la ville prévoit d'aménager un espace vert de promenade et de détente. La fin des travaux est prévue pour mars 2023.

Manon Aversa et Solenne Bertrand