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Cannes dénonce la suppression d'hébergements d'urgence et déplore "l'opacité de la décision gouvernementale"

Photo d'un centre d'hébergement d'urgence pour migrants dans les Yvelines, en août 2018 (illustration)

Photo d'un centre d'hébergement d'urgence pour migrants dans les Yvelines, en août 2018 (illustration) - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Sur les 2572 personnes concernées, l'hébergement de 488 d'entre elles va prendre fin d'ici deux semaines.

2572 personnes sont actuellement prises en charge par l’État en hébergement d’urgence dans les Alpes-Maritimes, a annoncé la préfecture ce dimanche dans un communiqué.

Les situations des personnes logées en hôtel "a fait l'objet d'un examen individuel approfondi", détaille la préfecture, qui précise que l'hébergement de 488 personnes va prendre fin, "en leur laissant deux semaines de délai".

Les forces de l'ordre pas sollicités pour les expulsions

Les personnes concernées sont "des personnes sans titre de séjour dont la plupart sont sous OQTF et qui n'ont pas accepté l'aide au retour volontaire proposée", des "demandeurs d'asile", réorientées vers l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).

Des "personnes ayant des activités professionnelles qui refusent de participer à leur hébergement" et "des personnes n'ayant pas adhéré à l'accompagnement social et/ou n'ayant pas communiqué sur leurs démarches" sont également concernées.

La préfecture précise qu'"en aucun cas il n'a été fait appel aux forces de l'ordre pour procéder à l'expulsion des personnes concernées", et justifie sa décision par le fait que "le maintien de ces personnes dans le dispositif d'hébergement d'urgence priverait l’État des capacités à prendre en charge des personnes vulnérables".

Décision critiquée

La décision a été vivement dénoncée par la ville de Cannes, qui fustige une "situation" qui "n'est pas acceptable". "La mairie n'a pas été prévenue et ses services n'ont pu dès lors s'organiser", dénonce la Ville, qui souligne également une décision prise en "pleine canicule".

"Il s'agit encore une fois d'un transfet de charges vers les communes et les associations qu'elles subventionnent", déplore la Ville, qui pointe "l'opacité de la décision gouvernementale".

Fanny Rocher