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Breil-sur-Roya: Cédric Herrou fustige des contrôles "illégaux" par des militaires, la préfecture dénonce une "désinformation"

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La scène s'est déroulée à Breil-sur-Roya, commune frontalière avec l'Italie. Le militant a filmé et posté la scène sur les réseaux sociaux. Une attitude dénoncée par la préfecture, notamment pour des raisons de sécurité.

Une scène illégale? Le militant Cédric Herrou, actif dans l'aide aux étrangers en situation irrégulière, a interrompu et dénoncé ce mardi 21 novembre ce qui ressemble à des contrôles d'identité effectués par des militaires à Breil-sur-Roya, près de la frontière franco-italienne.

Dans une vidéo postée sur X, ce dernier s'adresse directement aux militaires de la Légion étrangère, que l'on voit en train d'échanger avec au moins deux personnes sur les images.

"Vous faites des contrôles d'identité alors que vous n'avez pas le droit sans OPJ, (officier de police judiciaire, NDLR)", pointe du doigt le militant.

Face aux accusations, et alors que Cédric Herrou invitait les deux hommes visiblement contrôlés à le suivre dans son véhicule au vue de l'illégalité de la procédure selon lui, les militaires assurent "ne pas être en interpellation".

Des policiers, arrivés sur les lieux après avoir été appelés par les militaires, lui assurent également dans une vidéo, cette fois postée sur Facebook, qu'ils vont "faire leur travail, faire le contrôle" et que la présence des Légionnaires est normale, les soldats étant "sous réquisition" de la préfecture.

"Ces militaires savent très bien que leurs ordres sont illégaux. L'armée n'a pas à faire le rôle de la police (...) qu'elle reste à sa place", dénonce pourtant Cédric Herrou au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Une "désinformation" pour la préfecture

Quelques heures après la publication de la vidéo sur X, la préfecture des Alpes-Maritimes dénonçait sur le même réseau social "la désinformation organisée par Cédric Herrou", tout en affirmant "son soutien aux soldats de la Force Sentinelle".

"Filmer leur visage et permettre de les identifier est un acte irresponsable et dangereux en période alerte attentat", note l'institution dans un communiqué où elle "félicite les soldats" pour leur travail.

Le militant ironisait, enfin, en répondant par le même canal dans la soirée de mardi que le préfet du département "devrait porter plainte pour diffamation s'il est assuré que le contrôle d'identité et l'arrestation lui semblent légales par des militaires".

Les services préfectoraux ont précisé auprès de BFM Nice Côte d'Azur les règles s'appliquant dans ce genre de situation. Selon ces derniers, "les militaires Sentinelle détectent et les policiers/gendarmes contrôlent et interpellent si nécessaire".

Alixan Lavorel