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Alpes-Maritimes: soupçonnés d'avoir pillé l'épave Fort Royal 1, un père et son fils interpellés

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Un père et son fils ont été placés en garde à vue lundi dernier avant d'être relâchés. Ils restent soupçonnés d'avoir volé des amphores sur le site archéologique de l'épave Fort Royal 1.

Les auteurs présumés du pillage de l'épave Fort Royal 1, au large des îles de Lérins, ont été interpellés, a appris BFM Côte d'Azur, confirmant une information de Nice-Matin. Un père et son fils ont été placés en garde à vue lundi dernier, avant d'être relâchés en attendant les résultats de l'enquête.

Selon Nice-Matin, le père et le fils étaient connus dans le monde la plongée amateure sur la Côte d'Azur. Ils étaient même surnommés les "pirates".

Une perquisition réalisée par la gendarmerie de Marseille a d'ailleurs permis de mettre la main sur des dizaines d'objets archéologiques dans un garage de l'agglomération antiboise.

Une soixantaine d'amphores

C'est un véritable trésor archéologique qu'ont découvert les gendarmes maritimes: 68 amphores, des tuiles antiques et divers fragments de céramiques antiques et modernes.

Si certaines amphores proviennent bien de l'épave du Fort Royal 1, d'autres objets trouvés dans ce garage proviendraient d'autres sites pillés. Lors de la perquisition, les gendarmes maritimes ont également saisi deux bateaux et du matériel de plongée.

L'enquête se poursuit pour déterminer l'intention des pilleurs présumés. Les gendarmes maritimes penchent vers l'hypothèse selon laquelle ils auraient voulu revendre ces amphores, qui peuvent valoir jusqu'à 2000 euros l'unité.

S'ils sont reconnus coupables du pillage et d'avoir cherché à revendre les amphores, les suspects encourent jusqu'à sept ans de prison et des centaines de milliers d'euros d'amende.

Le reste des amphores sauvé du pillage

La majorité des amphores retrouvées proviennent de l'épave Fort Royal 1, qui se trouve au nord de l'île Sainte-Marguerite, dans l'archipel de Lérins. Le navire avait été découvert en 2017 par deux plongeurs et est étudié depuis par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM).

Les scientifiques du DRASSM s'étaient rendu compte du pillage en avril dernier, alors qu'ils allaient procéder à une fouille archéologique du site. Ils avaient donc extrait le reste des amphores pour prévenir d'autres pillage. Elles se trouvent désormais au service d'archéologie de la métropole Nice Côte d'Azur.

Depuis le pillage du Fort Royal 1, des mesures ont été mises en place pour éviter le vol d'autres objets antiques. Un arrêté préfectoral a été pris pour empêcher le mouillage et la plongée au niveau de ce site.

Corentin Marabeuf et Laurène Rocheteau