"On est vraiment très fier": le moulin Délestic de Reillanne sélectionné pour le Loto du patrimoine

La bâtisse, primordiale pour le village, va donc pouvoir bénéficier d’un financement grâce au Loto du Patrimoine.

C'est une bâtisse qui retrace l'histoire de la meunerie dans la vallée du Largue dans les Alpes-de-Haute-Provence. Le moulin de l'Agnelet (ou Délestic) a été retenu pour l’édition 2023 du Loto du Patrimoine. Une bonne nouvelle pour la municipalité.

Des premiers travaux réalisés

Le moulin de l’Agnelet n'avait jamais cessé de produire de la farine avant sa mise à l'arrêt en 1955. Inscrit au titre des Monuments Historiques en 1993, il a été racheté par la municipalité en 2005 après le décès de l'ancien propriétaire, Lucien Délestic.

"La commune a fait le choix de l'acquérir pour mettre en avant sa valeur patrimoniale, confie Claire Dufour, maire de Reillanne à BFM DICI. On a déjà réalisé des travaux dans les années qui ont suivi pour essayer de le maintenir en état mais cela n'a pas suffi."

La bonne nouvelle tombée ce lundi devrait inverser la tendance. "Le fait d’être retenu aujourd’hui pour participer au Loto du Patrimoine a vraiment été une surprise, affirme la maire. On est vraiment très fier."

Situés sur la rive droite de la rivière, plusieurs aspects du bâtiment doivent être restaurés dont notamment sa toiture, son escalier mais aussi son plancher sans oublier son circuit hydraulique, caché derrière la végétation.

600.000 euros pour la restauration du site

"Le système est en bas, le broyage se situe au niveau intermédiaire. En haut, on retrouve tout ce qui concerne l'affûtage de la farine etc...", explique Isabelle Grenut, adjointe en charge du patrimoine.

Un moulin à Rodet, constitué d'une roue hydraulique horizontale, était alimenté à l'époque grâce à un canal. "Il y a une retenue avec des biefs à différents endroits. On lève la porte et l'eau coule dans le canal, en bas de la retenue" ajoute l'élue chargée du patrimoine.

Près de 600.000 euros seraient nécessaires pour permettre de restaurer le site. La première tranche des travaux qui devrait commencer au deuxième semestre de 2024 portera sur: la mise en sécurité du bâtiment principal et de ses annexes, le dégagement de l'accès (débarrasser le moulin de la végétation qui l’envahit et des éléments instables), la restauration des toitures et de l’escalier d’accès aux étages ainsi que celle des planchers.

La municipalité se fixe un objectif. Celui de faire revivre le lieu et de permettre aux habitants de le redécouvrir. "Nous souhaitons l'ouvrir au public. On veut créer un musée où chacun pourra voir les machines et tout ce qu'il regorge", explique Gilles Silvy, président de l'association "Les amis du moulin Délestic" créée en 2005.

À noter qu'un gîte d'étape pourrait également voir le jour à la fin du chantier.

Barbara Tornambe