Molines-en-Queyras: les gardiens de refuge lancent la saison estivale

Ils ont tous fait le déplacement, qu'ils soient gardiens de refuge, accompagnateurs ou secouristes. Et s'il y a encore beaucoup de neige au pied du col Agnel, cela augure néanmoins une belle saison.
"Cette année on va avoir de l'eau, je crois que c'est le nerf de la guerre pour les refuges en ce moment", estime Guillaume Devalle, le président de l'association des gardiens de refuge des Hautes-Alpes. "On va avoir des bonnes conditions en alpinisme et donc des clients. Ça présage tout d'une bonne saison", poursuit-il.
Après une saison hivernale historique, les gardiens espèrent maintenir la dynamique cet été. Le taux de remplissage des refuges est espéré à 80%, en hausse de 6% par rapport à l'été 2023. Des données importantes car la saison estivale est capitale pour les professionnels de la montagne.
Une majorité de touristes français
"La saison qui s'ouvre est une saison essentielle pour les Hautes-Alpes. Le département accueille chaque année cinq millions de visiteurs. La moitié séjourne chez nous sur cette période-là", détaille Yvan Chaix, le directeur de l'Agence de développement des Hautes-Alpes.
65% des touristes sont des randonneurs. Les autres viennent plutôt pratiquer de l'escalade, du VTT ou de l'alpinisme. Des amateurs de montagne venus de France à 80%, mais aussi d'Angleterre, de Belgique et des Pays-Bas, répartis dans les 43 refuges du département.
Le gardien du refuge Agnel, où se tient la réunion, est lui aussi confiant pour cet été. "Je pense que ça va être une bonne saison. Là on a pas mal de réservations pour fin juin. Juillet est un petit peu plus mou mais on est déjà pas mal complet en août", analyse Jérémie Millereau.
La saison est ouverte jusqu'à mi-septembre et, face au risque d'affluence, les professionnels du secteur conseillent de réserver à l'avance. Prudence toutefois, la montagne est belle, mais elle peut être trompeuse.