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Louve retrouvée pendue: le président des jeunes agriculteurs des Hautes-Alpes fait part de "l'exaspération des éleveurs"

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Pour le président des jeunes agriculteurs des Hautes-Alpes, la louve pendue vendredi dernier prouve que "l'exaspération des éleveurs est au bout". Il réclame davantage de prélèvement des loups.

Vendredi dernier, une louve a été retrouvée pendue devant la mairie de Saint-Bonnet-en-Champsaur. Invité sur le plateau de BFM DICI ce lundi midi, Édouard Pierre, président des jeunes agriculteurs des Hautes-Alpes et éleveur à Ancelle, ne condamne pas cet acte -ce n'est pas son "boulot", insiste-t-il. Pas "choqué", il se dit néanmoins "un petit peu surpris" par cette action. Pour lui, elle traduit néanmoins un ras-le-bol des éleveurs.

"Il faut voir ce qu'il y a derrière, déclare-t-il. Je pense qu'aujourd'hui l'exaspération des éleveurs est au bout, ça fait longtemps qu'on prévient un peu tout le monde que ce genre de choses peut arriver, parce qu'il n'y a pas de réponse à nos problèmes sur la prédation."

"On sera obligé de les soutenir", ajoute Édouard Pierre. "Ils n'ont pas fait ça pour se faire plaisir. S'ils ont fait ça c'est parce qu'il y a des raisons derrière, qu'ils sont vraiment à bout. Ils tirent la sonette d'alarme", insiste l'éleveur.

"On a besoin de prélever plus de loups"

En visite aux "Terres de Jim", Emmanuel Macron avait, selon une éleveuse, apporté des réponses sur la prédation. "Des paroles" à "prendre avec des pincettes" pour le président des jeunes agriculteurs des Hautes-Alpes, et éleveur à Ancelle, qui réclame aux candidats à l'élection présidentielle à venir de pouvoir "réguler de façon plus importante" le loup "là où c'est nécessaire".

"Il faut arriver à faire baisser la prédation sur le département, ajoute-t-il. On en est déjà à 800 victimes cette année et la saison est loin d'être terminée. Ce n'est pas acceptable. Aujourd'hui, on a besoin de prélever plus de loups, on a aussi besoin d'être beaucoup plus précis dans les comptages."

Pour lui, la prédation actuelle n'est "pas compatible avec l'élevage et l'élevage pastoral" actuel du département des Hautes-Alpes.

Solenne Bertrand