Hautes-Alpes: les stations de ski dans l'attente avant la grève des salariés des remontées mécaniques

Alors que les deux principaux syndicats des remontées mécaniques ont déposé un préavis de grève pour la journée du 31 janvier, les stations de ski ne savent pas si les salariés se joindront aux mobilisations.

Le bon déroulement de la saison d'hiver est-il menacé? Dans les stations de ski, plusieurs mobilisations sont prévues pour protester contre la réforme des retraites et la modification du régime d'assurance chômage des saisonniers, notamment mardi 31 janvier prochain, journée de mobilisation interprofessionnelle.

Un préavis "illimité"

Lundi, les deux principaux syndicats des salariés des remontées mécaniques, Force Ouvrière et la CGT, ont déposé un préavis de grève illimitée pour le 31 janvier.

Bien qu'"illimité", le préavis de grève déposé lundi par FO ne signifie pas que les employés des remontées mécaniques ne reprendront pas le travail au terme de cette deuxième journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, a précisé à l'AFP Eric Becker, secrétaire général FO des remontées mécaniques et saisonniers.

Du côté de Vallouise-Pelvoux, la maire, Gaëlle Moreau, indique n'avoir "aucune information" sur le fait de savoir si les salariés se joindront ou non aux mobilisations.

"Je ne peux pas dire si le préavis de grève sera déposé. Ça peut être du débrayable, sur certains secteurs ou sur l'ensemble", explique l'élue au micro de BFM DICI.

Et d'ajouter : "Il y a des revendications qui sont tout à fait entendables et si l'ensemble des stations font grève, ça serait logique qu'il y en ait une ici, mais pour l'instant, je ne sais pas du tout."

Les commerçants dans l'attente

Chez les commerçants de la station, une grève pourrait engendrer une perte de clientèle. Mais comme la maire, eux aussi attendent d'être fixés.

"Je ne suis pas plus inquiète que ça pour nos clients, car les gens qui font une semaine de ski de piste, ça n'existe plus trop aujourd'hui", confie Isabelle Decaux, commerçante à Vallouise-Pelvoux.

"Si cette semaine-la il ne peuvent pas faire de ski de piste, c'est embêtant, mais ils sauront faire autre chose car on a beaucoup de choses à leur proposer", ajoute la commerçante.

Martin Regley