Forcalquier: Merlin Longuet, leader du Café des libertés, jugé en janvier pour des soupçons de violences conjugales

L'organisateur des Cafés des libertés de Forcalquier (image d'illustration). - BFM DICI
Au lendemain de l'interpellation de Merlin Longuet, leader du Café des libertés, accusé de violences conjugales sur son ex-compagne, le militant a été placé sous contrôle judiciaire après avoir été présenté devant le procureur de Digne-les-Bains ce jeudi 14 décembre, a appris BFM DICI.
"Je vous confirme l’interpellation de Merlin Longuet ce matin dans le cadre d’une affaire privée qui n’a rien à voir avec le Café des libertés ou le parc photovoltaïque de Cruis", indiquait mercredi 13 décembre à BFM DICI Rémy Avon, procureur de la République de Digne-les-Bains.
"Elle subit des pressions sur les réseaux sociaux"
De son côté, l'avocate de l'ex compagne du militant, Me Emmanuelle Orta, a donné sa première interview à BFM DICI ce jeudi et a indiqué que sa cliente est "très inquiète"
"Ce sont des violences habituelles très graves depuis de nombreux mois qu’elle dénonce et alors qu’elle était dans un état de santé faible, ce qui constitue une circonstance aggravante", a-t-elle martelé.
Selon la défense, l'ex compagne de Merlin Longuet, "subit, depuis le placement en garde à vue de son ex-conjoint, des pressions".
Et d'ajouter: "Il est public et politique et il est soutenu par des personnes. Nous craignons que les soutiens de monsieur Longuet s’en prennent à elle. Ça a déjà commencé sur les réseaux sociaux." L'avocate a indiqué qu'elle souhaitait que sa cliente bénéficie d'une protection.
L'avocate craint la notoriété du militant
La crainte de Me Orta porte sur la notoriété du militant. Si elle affirme être attachée à la présomption d'innocence de ce dernier, elle réclame l'impartialité des juges dans le dossier.
"C’est parfois délicat pour la justice de se positionner sur des personnes qui sont connues. Mais nous parlons de faits qui se sont passés dans un cadre intra-familial et qui ne sont pas à négliger lorsque l’on sait les difficultés pour les femmes victimes de violences à faire reconnaître, et leur souffrance, et leur caractère de victime", précise-t-elle à BFM DICI.
Aujourd'hui, elle ne vit plus dans les Alpes-de-Haute-Provence. Mais son avocate n’est pas pour autant rassurée. "La fonction publique de Merlin Longuet fait qu’il a, dans toute la France, des contacts. Nous ne souhaitons pas que ces contacts soient utilisés pour venir impressionner ma cliente", martèle Emmanuelle Orta.
Selon elle, "le dossier est étayé" et les déclarations de sa cliente sont "concordantes et précises".
Merlin Longuet va être jugé au tribunal correctionnel de Digne-les-Bains le 25 janvier 2024.