Détenu égorgé à la prison des Baumettes: la victime était domiciliée à Ongles, près de Banon

Un gardien dans un couloir de la prison des Baumettes, le 13 février 2021 à Marseille - Nicolas TUCAT © 2019 AFP
Le prisonnier, mortellement blessé par son co-détenu au centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille (Bouches-du-Rhône) ce mercredi 9 octobre, était originaire des Alpes-de-Haute-Provence a appris BFM DICI. L’homme, âgé de 22 ans, était domicilié à Ongles près de Banon.
Le 22 septembre dernier, il avait été mis en examen pour trafic de stupéfiants et trafics de médicaments dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Digne-les-Bains.
Une enquête pour meurtre ouverte
Deux jours auparavant, le Bas-Alpin s’était présenté, avec un complice, à la pharmacie de Mézel muni de fausses ordonnances. Des faux qui lui permettaient ensuite de revendre certains médicaments au marché noir. Dans la foulée de sa mise en examen, il a été transféré à la prison des Baumettes, dans un quartier appelé "QA" pour "quartier des arrivants".
Depuis plusieurs jours, il entretenait une relation houleuse avec son co-détenu, un SDF algérien de 25 ans incarcéré pour trafic de stupéfiants. Vers 19h30 mercredi, un gardien de prison ouvre leur cellule. À l’intérieur, il découvre le Bas-Alpin au sol. Il présente des coups au visage, mais surtout une blessure au niveau du cou, réalisée à l’aide d’un bol en porcelaine cassé. La victime a été égorgée.
Le parquet de Marseille confirme ce jeudi 10 octobre auprès de BFMTV avoir "ouvert une enquête en flagrance du chef de meurtre. L’auteur présumé, un homme âgé de 25 ans qui partageait sa cellule, a été placé en garde à vue.
"Les investigations confiées à la Division de la Criminalité Territoriale devront permettre d’établir les circonstances précises des faits", poursuit le parquet de Marseille. Et de préciser qu’à ce stade, ces faits "semblent avoir pour origine une mésentente entre codétenus et ne sont pas reliés aux événements récents relatifs aux conflits entre bandes rivales sur fond de narcotrafic".