Briançon: dernier hommage à Bernard Faure-Brac, fidèle défenseur du Bacchu-Ber

Les obsèques de ce défenseur des danses traditionnelles ont été célébrées ce mercredi.

Pour beaucoup c'est un bout de leur propre histoire, celle du quartier où ils ont grandi et de leurs traditions qui s'en est allé. Ce mercredi 27 avril, une foule s'est rassemblée en silence devant le crématorium de Briançon pour un dernier adieu à Bernard Faure-Brac, 83 ans et promoteur d'une des danses traditionnelles parmi les plus anciennes de France encore pratiquées aujourd'hui: la danse du Bacchu-Ber qui réunit chaque année, le 16 août, 9 épéistes et des dizaines de choristes à Pont de Cervières depuis plus de 300 ans. 

Un rituel ancestral et un dernier hommage en habit, épées à la main. Pour Franck, natif de Pont de Cervières, il s'agit désormais de rester fidèle aux valeurs transmises:

"Grâce à Bernard nous avons montré notre danse en Italie, en Angleterre et en Allemagne, nous sommes fiers de cette tradition et nous allons continuer à la transmettre à notre tour aux prochaines générations". 

La danse des épées du Bachu-Ber, aux origines toujours inconnues serait pour certains liée à certains rites incas et à la vénération du soleil. Aujourd'hui moins symbolique, la tradition n'en est pas moins restée importante pour tous les habitants de ce quartier historique qui s'attachent à la perpétuer.

Disparition d'un passeur de mémoire du Briançonnais

Au-delà de son engagement pour transmettre et perpétuer la tradition, Bernard Faure-Brac, alors employé en tant que maître d'ouvrage aux équipements, était engagé en politique comme conseiller municipal dans les années 1980 sous l'ère de Robert de Caumont, emblématique député de la 2eme circonscription des Hautes-Alpes et maire évolutionnaire des Hautes-Alpes. 

Avec Bernard Faure Brac, qui laisse derrière lui une épouse, 4 enfants, 6 petits enfants et 4 arrières petits enfants, c'est un des derniers passeurs de mémoire et de traditions du Briançonnais qui s'en est allé. 

Jérémie Cazaux