Avalanches: l'appel à la prudence des gendarmes de haute montagne de Jausiers

Alors que deux hommes sont morts dans des avalanches en Ubaye et en Savoie ces dernières heures, le PGHM de Jausiers rappelle les règles en vigueur avant de s'aventurer en montagne.

Le bilan est déjà lourd en ce tout début de saison. À la veille de l'ouverture de la plupart des domaines skiables, le Pelloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Jausiers, a appelé les skieurs à la plus grande prudence en raison des risques importants d'avalanches.

"Le début de la saison hivernale est déjà marqué par des avalanches, qui rappellent brutalement que la montagne est un milieu à risque, que le ski de randonnée n'est pas une pratique anodine" explique le capitaine Nicolas Zickler, commandant du PGHM de Jausiers.

Cet appel à la vigilance intervient quelques jours après la mort de deux hommes emportés par des avalanches à Enchastrayes et au Galibier, et alors que le risque d'avalanche reste très élevé ce jeudi.

Plus tôt dans la semaine, une autre skieuse avait été blessée légèrement après avoir été prise au piège dans une avalanche.

Planifier sa sortie et prévoir du matériel adéquat

Outre les conseils classiques, comme la vigilance, le commandant du PGHM de Jausiers invite les skieurs à adopter des bonnes pratiques.

"Il faut maîtriser les outils de réduction du risque qui proposent des conduites à tenir spécifiques en fonction du risque avalanche (choix de l'orientation des faces que l'on va skier, choix de l'inclinaison de la pente par exemple). Ces outils sont intégrés dans des sites web comme Yeti ou skitourengourou qui permettent de planifier sa sortie de manière optimale.", expose le commandant.

Et lorsque l'on s'aventure en montagne, les gendarmes conseillent vivement "de posséder du matériel adéquat" en fonction de l'activité pratiquée.

"Pelle sonde DVA, sac airbag, fond de sac avec des couches goretex, des gros gants, des lunettes, un kit de réparation sommaire", explique le commandant du PGHM de Jausiers.

Un matériel qu'il faut "absolument savoir maîtriser avant de s'élancer", ajoute Nicolas Zickler et "en particulier le DVA avec la recherche de personne ensevelie".

Valentin Doyen et Martin Regley