Alpes-de-Haute-Provence: une voiture en autopartage pour faciliter les déplacements à Allons

Le véhicule d'autopartage de la commune d'Allons (Alpes-de-Haute-Provence), à la mi-janvier 2025. - BFM DICI
La mobilité dans les communes rurales est un enjeu des plus importants à Allons, près de Saint-André-les-Alpes. Alors, la mairie a décidé d'opter pour une voiture en autopartage afin d'essayer de rendre les déplacements plus faciles.
À Allons, l'hiver, il n'y a que 120 habitants qui font vivre le village. Ici, aucun bus ne circule à l'exception des cars scolaires tandis que le train passe à cinq kilomètres de là. Alors pour permettre à tous de pouvoir se déplacer, le village a misé sur l'autopartage.
C'est donc une Peugeot 208 électrique qui a été acquise par la commune pour un coût d'environ 30.000 euros, financés à 80% par l'État grâce au fonds vert mobilité dans le cadre du programme "village d'avenir" et grâce au parc naturel régional du Verdon. Allons a donc dû débourser 20% du montant pour ce véhicule.
"Pour un plus grand nombre possible"
La commune, légalement propriétaire du véhicule, réalisera son entretien mais les automobilistes résidents ou non sur la commune peuvent l'utiliser. Pour ce faire, il suffit de faire une réservation en ligne sur le site du gestionnaire afin de pouvoir louer le véhicule sur différents créneaux. "L'objectif étant qu'il soit utilisé pour un plus grand nombre possible", note le maire Christophe Iacobbi.
"On a souhaité trois temps d'utilisation. Le tarif, c'est 4 euros les deux heures, 7,50 euros la matinée et 10 euros la journée. Donc je pense que le calcul est vite fait quand on voit le coût de l'énergie, de l'entretien...", poursuit-il.
Une fois le créneau choisi, un code unique est envoyé à l'utilisateur qui vient récupérer le véhicule au moment de sa réservation. Une fois l'utilisation terminée, il n'a qu'à le replacer sur sa place de parking dédiée.
Un atout écologique et économique
En plus du coût d'achat de la voiture, la municipalité doit également payer 3.500 euros par an à la société gestionnaire pour le fonctionnement. Malgré tout, ce véhicule reste un atout clé, aussi bien écologique qu'économique.
"C'est un véhicule qui a peu d'impact sur l'environnement et on peut considérer que des foyers, qui aujourd'hui ont deux véhicules, vont peut être s'en séparer d'un", continue Christophe Iacobbi auprès de BFM DICI.
Et d'ajouter: "c'est le cas dans ma famille. On se pose la question parce qu'on se rend compte que le deuxième véhicule on s'en sert très peu, alors si là il y en a un autre à disposition ça fait réfléchir."
Cette bonne idée écologique et économique est pour le moment la première dans le département des Alpes-de-Haute-Provence.