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Aérodrome de Gap-Tallard: des maires veulent limiter le survol de leurs villes, des arrêtés jugés "illégaux"

Le président du département, Jean-Marie Bernard, considère qu'ils seront "probablement amenés à être retirés".

Un début de polémique à l'aérodrome Gap-Tallard. Depuis une semaine, quatre maires de communes limitrophes ont pris des arrêtés visant à limiter le survol de leurs villes en raison de "nuisances sonores".

Ils souhaitent interdire les vols tous les jours de 12h45 à 14h45, ainsi que les week-ends avant 9 heures du matin.

Ce mercredi soir, le président du département des Hautes-Alpes, gestionnaire de la plateforme aéronautique, Jean-Marie Bernard, a réagi à travers un communiqué, déclarant que ces arrêtés "seront probablement amenés à être retirés". 

Des arrêtés jugés "illégaux" par Jean-Marie Bernard

Jean-Marie Bernard évoque le "droit français". "Rien n’interdit aux aéronefs en question de voler entre midi et 14 heures et ils ont parfaitement le droit de voler à partir du lever du jour", explique-t-il.

Il évoque également la question de la compétence des communes en matière de droit de l’air: "Elles ne l’ont pas. Les arrêtés qui ont été pris sont illégaux et je ne doute pas un instant que les services compétents, en l’occurrence ceux de l’État, demandent leur retrait."

Avec 55.000 mouvements par an, l’aérodrome de Gap-Tallard "est un gros aérodrome" ajoute Marcel Cannat, vice-président du département en charge des transports, dans ce même communiqué.

"Pour autant, on ne peut pas dire qu’il y a de plus en plus de nuisances", considère l'élu. Ce dernier estime en effet que la fréquentation a baissé en raison de la crise sanitaire et de l'inflation. Selon lui, l'aérodrome a perdu entre 8000 et 10.000 mouvements par an.

Elisa Montagnat avec Juliette Vignaud