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Voitures électriques et hybrides

Avec l’Atto 2, BYD se lance sur le segment des petits SUV électriques en France

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Le constructeur chinois va commercialiser en fin de semaine un SUV urbain dans l’Hexagone. Pour la première fois, il se lance sur le segment B, celui des petits modèles compacts, le plus prisé des Européens et des Français.

C’est à Nanterre, à la Paris Défense Arena, que BYD a choisi de dévoiler son premier SUV électrique urbain, baptisé "Atto 2" devant un large parterre de journalistes, d’influenceurs et de concessionnaires.

4,30 mètres de long, 1,80 mètre de large, 1,60 mètre de haut, esthétiquement ce SUV compact de BYD respecte les codes du genre. Son autonomie, un peu plus de 300 kilomètres, n’est pas non plus l’élément le plus notable, alors que le constructeur promet de "changer la donne du SUV de segment B".

L’atout majeur de l’Atto 2, estime Emmanuel Bret, directeur général adjoint de BYD France, c’est "son type de batterie". Depuis 2020, le constructeur fabrique ses propres batteries, appelées "Blade" et a décidé de miser sur la technologie LFP (Lithium-Fer-Phosphate) alors que la plupart des constructeurs européens ont jeté leur dévolu sur la chimie NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt).

L’Atto 2, la voiture la moins chère de BYD en France

"Notre batterie LFP ne contient pas de métaux rares et elle a une sécurité optimale, elle n’explose pas et ne brule pas en cas d’accident", développe Emmanuel Bret.

Autre avantage, et pas des moindres: "en termes de coûts, cela nous permet de pratiquer des tarifs très intéressants", continue le directeur général adjoint de BYD France.

Résultat, l’Atto 2 est aujourd’hui proposé en France à partir de 28.999 euros. C’est à ce jour la voiture la moins chère commercialisée par BYD dans l’Hexagone. C’est aussi 7.000 euros de moins que l’un de ses rivaux sur le segment B, le Peugeot e-2008, même si celui-ci peut bénéficier du bonus écologique, contrairement à BYD.

Le numéro 1 de l’électrique chinois veut frapper fort sur les prix, alors qu’il peine à s’imposer en Europe. Près de 50.000 voitures immatriculées en 2024, loin encore du raz de marée annoncé. Le constructeur s’est vu freiner dans sa course par les droits de douanes imposées par Bruxelles, mais aussi par l’essoufflement du marché électrique.

BYD vendra son Atto2 à 28.990 euros.
BYD vendra son Atto2 à 28.990 euros. © BYD

Moins d’électrique, plus d’hybride

"La vitesse de l’électro-mobilité n’est pas la même en France et en Europe que dans d’autres pays, décrypte Emmanuel Bret. C’est pour cette raison que nous arrivons non seulement avec une technologie 100% électrique, mais que nous misons également de plus en plus sur l’hybride".

Début 2026, BYD commercialisera ainsi son Atto 2 en version hybride. C’est sans doute la principale force du constructeur, nous glisse-t-on, "pouvoir fabriquer des voitures en 18 mois seulement pour s’adapter au plus vite à la demande". Le groupe va aussi poursuivre son offensive sur les prix, avec un modèle à moins de 25.000 euros, attendu cet été sur le vieux continent.

Justine Vassogne