Les automobilistes perdus face aux gadgets électroniques de leur voiture

Les fonctionnalités des véhicules connectés sont encore trop peu connues des acheteurs. - mayoseitzmediamonitor.com
Le nombre d’équipements de connectivité sont un très bon argument de vente pour les concessionnaires, mais beaucoup d’automobilistes sont dépassés par ces derniers et ne savent pas les utiliser. C’est ce qu’avance une étude de TNS Sofres/Bearing Point menée dans 7 pays d’Europe (Allemagne, Espagne, France, Hollande, Norvège, Royaume-Uni et Suède) et parue ce mercredi. Selon elle "4 conducteurs de voitures connectées sur 10 ignorent encore tout des fonctionnalités de leur véhicule" alors que 32% considèrent ces outils comme importants dans l'achat du véhicule, principalement les acquéreurs les plus jeunes.
Des acheteurs passifs, des vendeurs qui le sont tout autant
La faute, certainement, à un manque d’explications fournies par les concessionnaires au moment de la vente : en France, dans 33% des cas, aucune démonstration de ces derniers n’a été donnée au moment de la vente. L’écart générationnel n’explique pas tout, mais quand on sait que l’âge moyen de l’acheteur de voiture neuve est de 55 ans dans l’Hexagone, il est fort probable qu’une proportion non négligeable ne soit pas familière avec les équipements connectés, offerts ou vendus en option. D’où un certain paradoxe, alors que les automobilistes plébiscitent les équipements de sécurité et d’aide à la conduite -62% les jugent importants- ce sont les services d’infotainement qui sont les plus utilisés (55%), même si seulement 40% des sondés les trouvent utiles.
Le GPS reste un incontournable
Les automobilistes font finalement peut appel aux fonctions telles que les ordinateurs de bord et les commandes au volant (20%), ou encore les aides à la conduite (19%). Les outils de veille quant à l’entretien du véhicule ne sont que très peu utilisés (11%). La navigation par GPS est, sans surprise, plus répandue: 53% des conducteurs y font appel et la maîtrise. Pour Karen Tartour, directrice du pôle Automobile à TNS Sofres, "La méconnaissance de ces équipements représente déjà un manque à gagner certain pour les constructeurs."