Une voiture qui coûte de plus en plus cher au quotidien

Ils y passent ces derniers jours un peu plus de temps que d’habitude. Dépensent aussi un peu plus, quand ils trouvent enfin une station approvisionnée en essence, sans forcément regarder le prix. Ces derniers jours, la voiture, celle du quotidien, occupe l’esprit des Français. Et à en croire la dernière étude de l’Observatoire Cetelem de l’Automobile, posséder une voiture est devenue un luxe.
"C'est une vraie question au-delà ds répercussions sociales. Les prix de vente des voitures neuves sur ces 20 dernières années ont augmenté deux fois plus vite que l'inflation. On arrive à un point de rupture", explique à BFM Business Flavien Neuvy, directeur de l'observatoire Cetelem.
Le carburant plombe le budget des automobilistes
Entre le prix à la pompe et les prix du neuf comme de l’occasion qui augmentent, 73% des répondants estiment que "posséder une voiture nécessite des sacrifices financiers". En moyenne, le budget moyen en France alloué à une année à la voiture (carburant, assurance, réparations) est de 2870 euros.
C’est selon l'étude 7,7% du budget total des ménages est consacré à l’automobile en 2022. Et pour la très grande majorité des répondants, ce qui grève ce budget c’est bien le passage à la pompe. Ainsi, 1745 euros partent en gazole ou en essence sur l'année.
Un Français sur deux envisage de réduire leur déplacement
Malgré les ristournes à la pompe, ce coût élevé à l’usage d’un véhicule se fait notamment sentir en France selon l’Observatoire: 62% des répondants le soulignent et ils sont 83% à voir ce coût augmenter. Et les sondés agissent en conséquence. Six personnes interrogées sur 10 affirment ainsi avoir déjà renoncé à se déplacer en raison du coût induit.
"Et s’ils ne délaissent pas leur véhicule, ils sont également 60% au global et 68% en France à mettre en place des mesures pour limiter les dépenses liées à l’usage de leur véhicule", précise le communiqué de l’Observatoire Cetelem.
Près d’un Français sur deux envisage ainsi de réduire ses déplacements. Un tiers d'automobilistes disent également se déplacer plus souvent à pied, à vélo ou en trottinette. Mais tous les Français ne sont pas à la même enseigne. Pour Flavien Neuvy, il y a deux France qui ne se comprennent plus dès que l'on parle voiture.
"Il y a celle des grandes métropoles où il y a des tranports en commun, des vélos en libre service, et une France péri-urbaine et rurale. 40% de la population vit dans des villes moins bien desservies en transports en commun. Dans ce villes là, il n'y a pas le choix, que le litre d'essence soit à 2 euros, qu'il faille faire la queue pendant trois heures, ils le font", explique Flavien Neuvy.
