Péages sans barrières: des usagers sceptiques n'y ont pas vu de "gain de temps"

Sur l'A79, dans l'Allier, il n'est plus nécessaire de s'arrêter pour payer le péage. À la place des traditionnelles barrières de péage, on trouve désormais des portiques dotés de caméras et de capteurs, qui identifient les véhicules grâce à leurs plaques d'immatriculation.
Ce nouveau système d'autoroute en "flux libre" a été déployé sur 88 kilomètres entre Montmarault (Allier) et Digoin (Saône-et-Loire) par le concessionnaire Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR). L'objectif est de fluidifier le trafic et de réduire la pollution, notamment lors des pics de circulation.

Pour payer le péage, plusieurs options s'offrent aux automobilistes depuis ce vendredi: utiliser un badge télépéage, régler le montant avant ou après son trajet en se rendant sur le site internet dédié ou encore s’arrêter à l’une des bornes physiques mises en place pour l’occasion.
"Le principal avantage" est qu'il n'y aura "plus de bouchons aux péages", assure Véronique Tallon, directrice clientèle du groupe APRR, au micro de BFMTV. Mais, "nous allons être dans une période transitoire où nous allons devoir nous habituer à ces nouveaux modes de règlement", reconnaît-elle.
Seize bornes
Une adaptation pas évidente pour tout le monde, comme en témoignent les premiers automobilistes à circuler sur l'A79 depuis vendredi. Sur une aire de repos, où est installée l'une des seize bornes, un automobiliste peine à utiliser la nouvelle machine.
Un autre s'y est également arrêté, préférant prendre les devants plutôt de payer plus tard par internet. "Je préfère payer directement à la borne, pour être sûr qu'il n'y ait pas un bug qu'on n'arrive pas à gérer par téléphone ou par mail", explique-t-il à BFMTV. Les bornes permettent de payer par espèces ou carte bancaire.
"Pour l'instant, je n'ai pas gagné de temps. Et, en plus, ce n'est pas même pas sûr que le paiement soit validé puisque je ne peux pas avoir de ticket", regrette une troisième automobiliste. Attention aux amendes: il faut régler son trajet dans les 72 heures suivantes. Dans le cas contraire, une amende de 90 euros viendra s'ajouter au montant du péage, et même 375 euros au-delà de 60 jours de retard.