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Angell: un repreneur potentiel trouvé pour les vélos électriques connectés de Marc Simoncini

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Après plusieurs mois de silence, la marque de vélos électriques connectés annonce avoir trouvé un repreneur potentiel.

Après la vaste opération de rappel, occasionnant l'arrêt de son exploitation, la start-up de vélos électriques connectés Angell Bike a des bonnes nouvelles à donner à ses clients. Dans un mail envoyé aux acheteurs, la marque annonce "une situation qui a heureusement évolué positivement" après plusieurs mois de silence.

"Nous avons recherché depuis janvier 2025 un repreneur potentiel et nous avons le plaisir de vous informer qu'un industriel du secteur de la mobilité s'est montré intéressé, ouvrant de nouvelles perspectives pour la marque Angell, nos produits et nos collaborateurs," écrit l'entreprise dans un courrier que BFM Business a pu se procurer.

Une audience "décisive" en juillet 2025

Si le nom de ce repreneur n'est pas connu, il devrait l'être d'ici "une audience décisive" prévue au Tribunal de commerce en juillet 2025.

"Votre situation, en tant que client, reste notre priorité absolue dans ces négociations", précise l'entreprise chapeautée jusqu'ici par l'entrepreneur Marc Simoncini.

Ultra-connectés, les vélos Angell utilisaient une application qui, si elle venait à ne plus fonctionner, risquait de créer des problèmes pour démarrer l'appareil ou le déverrouillage. Surtout, c'est toute la chaîne de réparation qui était mise à mal, et des clients, dont les vélos ont été rappelé fin 2024 après des casses observées sur le cadre, ont été laissés à l'abandon.

"Vous serez contacté pour déclarer officiellement votre créance envers notre société," précise Angell, qui souhaite élaborer avec le repreneur potentiel "une proposition de dédommagement visant à vous permettre de rouler à nouveau."

Les vélos Angell bientôt sauvés?

Vendus plus de 2.000 euros, les vélos Angell avaient été présentés comme des modèles design, haut de gamme et "fabriqués en France". Mais la marque avait subit de plein fouet plusieurs problèmes dès son lancement, notamment au niveau logiciel, avant que la casse de cadre ne viennent définitivement entâcher sa réputation. Angell avait néanmoins accusé son fabricant, Seb, contre qui elle a d'ailleurs intenté une action en justice.

"Soyez assurés que nous mettons tout en oeuvre pour résoudre cette situation aux mieux de vos intérêts," conclut ce courrier.

Pour les clients d'Angell, c'est donc un premier soulagement, alors que le service client était jusqu'ici aux abonnés absents. Mais tout reste à faire: le tribunal doit entériner cette reprise, et la nouvelle entreprise va également devoir confirmer son intérêt.

Le chemin reste long avant que les vélos qui font l'objet d'un rappel ne soient finalement pris en charge -si toutefois ils le sont à terme.

Depuis l'annonce de la fin d'Angell, des clients ayant acheté leur vélo chez certains revendeurs ont pu bénéficier d'un remboursement, tandis que ceux étant passés par le site officiel ont vu une marque, française elle aussi, recevoir un bon de reprise de 500 euros à l'achat d'un autre vélo de sa gamme. Certains clients ont en outre pris contact avec un cabinet d'avocat dans le but d'obtenir une réparation, mais sans que cela porte ses fruits pour l'instant.

Sylvain Trinel