Covid-19: comment bien aérer son véhicule pour limiter les risques de contamination?

L'habitacle d'un taxi après l'installation de la protection transparente. - G7
Si elle peut être vue comme le moyen de transport idéal pour se déplacer en période de pandémie, la voiture peut aussi présenter certains risques. Cela reste "de petits espaces hermétiquement fermés qui rendent la distanciation sociale impossible et piègent les minuscules particules en supension dans l'air et susceptibles de transmettre le coronavirus", résume un article du New York Times qui reprend une étude scientifique publiée autour de cette question.
S'il n'y a pas vraiment de risques lorsque vous vous déplacez avec des personnes vivant sous le même toit, cette problèmatique concerne davantage les trajets réalisés dans des véhicules partagés, taxis et VTC en particulier.
Publiée par quatre chercheurs de l'université américaine de Brown, l'étude s'intéresse en particulier aux flux d'air qui circulent à bord, en prenant l'hypothèse d'un véhicule proche d'une Toyota Prius (particulièrement appréciée des taxis), roulant à 80 km/h, avec un conducteur à l'avant à gauche et un passager à l'arrière à droite.
Créer "une barrière d'air" entre conducteur et passager
Premier constat: l'air circule généralement de l'arrière du véhicule vers l'avant, en raison de la différence de pression. Les scientifiques ont ensuite étudié différents scénarios, avec la climatisation activée dans tous les cas. Si toutes les fenêtres sont fermées, entre 8 et 10% des particules en suspension dans l'air et expirées par une personne à bord peut atteindre l'autre occupant du véhicule. En ouvrant toutes les fenêtres, ce taux redescend à un niveau compris entre 0,2 et 2%.
Mais en hiver, il peut être assez désagréable de rouler toutes fenêtres ouvertes. Si on choisit d'ouvrir deux fenêtres uniquement, il reste préférable d'ouvrir les deux fenêtres opposées aux occupants, l'avant droite, et l'arrière gauche. "Cette configuration permet à l'air frais d'entrer par la fenêtre arrière gauche et de sortir par la fenêtre avant droite et contribue à créer une barrière entre le conducteur et le passager", note le New York Times.
Toute l'idée reste en effet de favoriser le renouvellement de l'air à bord. Ce qui reste conforme aux consignes données aux taxis et aux VTC mais aussi dans le cadre du covoiturage.