BYD juge que les surtaxes sur les voitures électriques chinoises ne sont "pas justes pour les consommateurs français"

"Ce n'est pas juste pour les consommateurs français d'imposer ces droits de douanes", a déclaré auprès de BFM Business Stella Li, vice-présidente du constructeur de véhicules électriques chinois BYD, en réaction aux surtaxes décidées par l'Europe.
"Ça va empêcher les consommateurs d'acheter ces voitures car il faut payer un coût supplémentaire pour accéder à la technologie", juge Stella Li depuis le Mondial de l'Auto à Paris.
L'Union européenne a annoncé des droits de douanes compensateurs allant jusqu'à 35% en plus des 10% qui existent déjà. BYD a annoncé qu'il n'allait pas répercuter ce coût sur le consommateur.
Bientôt de nouvelles usines BYD en Europe?
Pour faire face à ces surtaxes, le constructeur a annoncé qu'il allait "se tourner vers le marché européen" afin de produire à la fin de l'année prochaine sur le sol européen, notamment dans son usine en Hongrie. "Nous allons investir beaucoup dans nos usines européennes", a ajouté Stella Li, qui n'a pas fermé la porte à l'ouverture d'autres usines en Europe "dans le futur".
Alors que les constructeurs français s'inquiètent d'une arrivée de BYD sur le sol européen et craignent des fermetures d'usines, Stella Li les a encouragé à "investir dans la technologie".
"Tout le monde doit comprendre que l'électrification est l'avenir, si vous ne le pensez pas, vous allez décrocher", a-t-elle lancé. "Si vous investissez dans l'avenir, on peut toujours moderniser les usines et les technologies, et les travailleurs qualifiés sont intéressés, on peut continuer à obtenir des bénéfices", assure-t-elle.