Université de Strasbourg: une AG évacuée par la police, syndicat et élus dénoncent une intrusion

Une personne passe devant un des bâtiments de l'Université de Strasbourg, fermé pour la semaine pour faire des économies de chauffage, le 5 janvier 2023 (image d'illustration). - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP
L'université évacuée par la police. Ce jeudi dans la soirée, une assemblée générale post manifestation contre la réforme des retraites s'est tenue au sein du campus de l'Université de Strasbourg avant d'être évacuée par la police.
Le syndicat Alternative Etudiante Strasbourg dénonce sur Twitter que le président de l'université "les a laissé rentrer sur le campus dans un temps record", alors que les étudiants étaient loin de représenter un "cas de troubles graves" nécessitant l'intervention des CRS.
L'université de Strasbourg a réagi ce vendredi matin dans un communiqué transmis à BFM Alsace, en indiquant qu'un groupe "de plusieurs dizaines de personnes a occupé sans autorisation préalable de l’université un amphithéâtre" et que "pour y accéder, une porte a été enfoncée et des personnels de l’université molestés".
La direction de l’université explique que c'est pour cette raison qu'elle a fait "intervenir la police afin de faire évacuer les lieux".
"Lumière doit être faite"
Les députés de la Nupes du Bas-Rhin, Emmanuel Fernandes et Sandra Regol ont réagi sur Twitter jeudi soir, et demandent des comptes à la préfecture et au président de l'université.
Sandra Regol apporte son "soutien aux étudiants" et affirme que "la lumière doit être faite" sur l'intervention des forces de l'ordre.
"L'université et les donneurs d'ordre devront justifier ce qui légitimait selon eux un tel déploiement de force après une journée de mobilisation sans écueils et face à des étudiants qui ont le droit de se réunir et de militer", estimait la députée Nupes du Bas-Rhin dans un tweet.
Son collègue, Emmanuel Fernandes "condamne l'intrusion de CRS pour interrompre une AG étudiante" et un "scandaleux déploiement".