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"Ultra-précis": en Alsace, des drones utilisés pour traiter les vignes avec des produits phytosanitaires

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Grâce à une loi promulguée en avril dernier, autorisant la pulvérisation de produits phytosanitaires par drone, certains vignerons alsaciens utilisent déjà cette technologie sur leurs exploitations.

Il n’est plus rare de voir les hélices de drones tourner au-dessus des vignes alsaciennes. Grâce à une loi promulguée en avril 2025, les vignerons de la région sont désormais autorisés à utiliser des drones pour effectuer la pulvérisation de produits phytosanitaires sur les parcelles agricoles comportant une pente supérieure ou égale à 20%.

Une précision au service de l’environnement et de la sécurité

L'objectif affiché de la loi est de "lutter contre un danger sanitaire grave qui ne peut être maîtrisé par d'autres moyens". Selon Francis Backert, président du syndicat des vignerons indépendants qui avait milité pour ce texte, cette mesure est bénéfique pour tous.

"Le technicien chargé de l'application des produits phytosanitaires, ça le met à l'abri des accidents mécaniques possibles dans les vignobles très escarpés, ça le met à l'abri des produits phytosanitaires et ça permet ensuite un dosage et une application tellement précise que c'est vraiment un bénéfice pour l'ensemble, pour la biodiversité, pour l'environnement, pour toute la société, pour tous les habitants" poursuit-il au micro BFM Alsace.

Ce dernier souligne que l'utilisation du drone permet une pose "ultra-précise" du produit aussi bien en termes de localisation que de quantité. "Il n’y a pas de dérives, pas de propagation inutile du produit (...) c’est vraiment gagnant-gagnant ", conclut-il.

Pour le moment, ce type d'épandage restera cependant encadré et ne pourra être autorisé que "temporairement".

Cette mesure repose sur un arrêté conjoint des ministres de l’Environnement, de l’Agriculture et de la Santé, et n’est applicable que dans des situations "où des avantages manifestes pour la santé humaine et pour l’environnement" sont démontrés par rapport à une application terrestre.

De leur côté, les détracteurs des pesticides dénoncent une initiative qui, selon eux, ne ferait que maintenir la dépendance de l’agriculture aux pesticides.

Alexandre Simoes