Strasbourg: les barques et voiturettes du parc de l'Orangerie risquent de disparaître

Une institution en sursis à Strasbourg. Les barques et les voiturettes, appréciées des petits et grands, du parc de l'Orangerie sont menacées en raison des difficultés financières du gérant.
Au sein du parc, les fermetures s'enchaînent: zoo, bowling et offres de restaurations avec, vidant petit à petit le parc de sa fréquentation. Il ne reste qu'une activité, celle de Frédéric Couvert, gérant des Promenades de l'Orangerie, qui propose les barques et les petites voitures. Mais son chiffre d'affaires a baissé de près de 40% en trois ans.
"Je suis contraint de rester fermé les lundis, mardis, jeudis et vendredi. On est ouvert plus que les mercredis, samedis, dimanches, les jours fériés et les vacances scolaires. On n'arrive plus à payer grand-chose, je commence même à avoir des difficultés à payer les salaires de mes employés", détaille le gérant.
Une cagnotte en ligne ouverte
Frédéric Couvert a lancé un appel aux dons sur la cagnotte en ligne Leetchi. "Je me tourne vers vous dans l’espoir d’y parvenir, car je ne crois pas qu’il soit possible de laisser disparaître ce qui fait le bonheur des petits ainsi que la fierté des parents depuis trois générations", peut-on lire sur le site de la cagnotte.
"Je pense que tous ces beaux moments construits pendant ces 138 dernières années doivent perdurer et peuvent être sauvés", écrit Frédéric.
Cette situation est aussi vécue comme un crève-cœur pour de nombreux Strasbourgeois qui y viennent depuis des années. "Je venais souvent ici, que ce soit avec mes parents ou avec le centre de loisirs. Je tenais à partager ça avec mes enfants aussi", se souvient Lucas, un habitant de Bordeaux originaire de Strasbourg, au micro de BFM Alsace.
"Avant on venait régulièrement mais on a déménagé. Là on est en vacances, donc on fait découvrir aux plus petits les joies de notre enfance", ajoute de son côté Raphaëlle.
"C'est l'âme de l'Orangerie"
Ces deux activités risquent de disparaître et avec elles, des tonnes de souvenirs. "Déjà il y a beaucoup de choses qui manquent, et si en plus vous nous enlevez ça... C'est l'âme de l'Orangerie. Tout le monde a appris à conduire à l'Orangerie", regrette Laurent Franchi, glacier du parc.
"Les petites voiturettes, c'est quelque chose d'extraordinaire. Tout le monde a un souvenir à l'Orangerie, les petites voitures, de se balader dedans. Et les premiers tours de bateaux, l'envie de naviguer sur les flots c'était ici", ajoute-t-il.
Jeudi 24 octobre, 970 euros avaient déjà été récoltés sur la cagnotte. Le gérant a besoin de 40.000 euros pour rembourser son retard de loyer.