Strasbourg: l'expérimentation de places de stationnement violettes votée au conseil municipal

Le dispositif va d'abord être testé dans l'hypercentre de Strasbourg. Ces places permettront un stationnement de courte durée mais à seulement un euro par heure.

Les places de stationnement violettes vont bien être expérimentées à Strasbourg. Alors que la mesure avait été annoncée au début du mois de juin sur le site de la ville, le dispositif a été voté et adopté ce lundi au conseil municipal.

La mesure sera d'abord testée dans l'hypercentre de Strasbourg afin de permettre un stationnement de "courte durée" et à "forte rotation", selon la municipalité. Sur ces places de stationnement violettes, les automobilistes pourront stationner 1h30 maximum à un tarif de seulement 1 euro pour une heure.

Mises en place cet été, ces "nouvelles" places de stationnement seront testées jusqu'au marché de Noël, indique le site de la municipalité. Plus de 200 places de ce type doivent être proposées dans le centre-ville.

Pour la mairie, il s'agit d'une "réponse directe" aux besoins de certains habitants qui doivent notamment prendre la voiture "pour, par exemple, récupérer un achat volumineux".

"Un petit sparadrap sur une jambe de bois"

Ce nouveau dispositif est toutefois jugé largement insuffisant par l'opposition, alors qu'une hausse du tarif du stationnement a été votée et mise en place à Strasbourg il y a plusieurs mois.

"Quand vous reculez de 100 pas on peut dire bravo d'en faire un dans le bon sens. Mais le problème c'est qu'on est allé tellement loin dans une politique de stationnement qui va à l'encontre de l'économie strasbourgeoise, et notamment des Strasbourgeois les plus modestes, que ce n'est pas ce petit sparadrap sur une jambe de bois qui va permettre d'améliorer la situation", juge au micro de BFM Alsace, Jean-Philippe Vetter, conseiller municipal (LR) de Strasbourg.

"On ne fonctionne pas en transparence"

L'opposition PS au conseil municipal affiche également des critiques contre la politique portée par la municipalité écologiste et dénonce un manque de "transparence".

"La maire de Strasbourg a dit que les études ne sont pas terminées. Donc, comment on peut décider en mars et maintenant en juin, d'une politique de stationnement sans avoir la totalité des études à disposition, des chiffres analytiques", affirme Anne-Pernelle Richardot, conseillère municipale PS de Strasbourg.

Depuis le début du mois d'avril, pour stationner dans la rue, les automobilistes strasbourgeois doivent payer plus cher, alors que le nouveau plan sur le stationnement a été voté en conseil municipal en mars dernier.

Gauthier Hartmann