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Sélestat: des riverains victimes de décharges sauvages, la mairie demande l'aide de l'État

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Depuis plusieurs mois, des riverains doivent faire face à la présence de carcasses de voitures ou encore de pneus. Le maire demande aujourd'hui l'aide de l'État pour trouver des solutions.

Des carcasses de voitures, des pneus encore fumants, des bouteilles de gaz: une pollution visuelle, mais pas seulement. À Sélestat (Bas-Rhin), une dizaine de décharges à ciel ouvert entraînent également des risques sanitaires. Et les premières victimes sont les riverains.

Eric habite à moins de 300 mètres de l’une des deux principales déchetteries sauvages. Pour lui, "ce n'est pas évident de vivre comme ça". Quand les feux arrivent, il doit se barricader. Eric est malade et a un problème avec ses bronches. "Il faut que je m'enferme, sinon c'est invivable", assure ce dernier au micro de BFM Alsace.

Les riverains interpellent une association écologiste

Il n’est pas le seul à vivre de telles situations. Une voisine a bien voulu témoigner à visage caché à BFM Alsace. Elle parle d'une "fumée très forte qui rentre dans la maison, même en hiver et au milieu de la nuit".

De son côté, Scarlette, ancienne habitante de Sélestat, met en avant "une nuisance visuelle" et estime que "l'image de la ville" en prend un coup.

Certains riverains ont fait appel à l'association écologiste Robin des Bois, qui a rédigé un courrier aux autorités, pour demander au maire d'agir, rapporte France Bleu.

Le maire demande l'aide de l'État

Face à la dizaine de déchetteries sauvages répertoriées, la ville indique avoir été contactée de nombreuses fois. Mais le problème, c'est que ces décharges occupent des terrains privés et les propriétaires se révèlent souvent insolvables. 

"La plupart du temps, ce sont soit disant des ferrailleurs, alors déclarés ou pas, mais toujours est-il que quand on discute avec eux, ce n'est jamais eux", soupire Marcel Bauer, maire de Sélestat, sur BFM Alsace.

L'édile se demande comment il peut arranger la situation. "On peut dialoguer, dire "bon écoutez, nous on veut bien que la collectivité nettoie le terrain et prenne en charge tous les frais"... Mais tout ça c'est aux frais du contribuable. On peut bien le faire une ou deux fois mais on ne peut pas le faire à chaque fois", confirme Marcel Bauer.

Le maire demande de l'aide de l'État pour "trouver des solutions plus fermes". Selon lui, à l’aide d’un dossier détaillé concernant ces décharges, la commune s’est rapprochée de la procureure de la République et des comités départementaux réunissant toutes les structures de l'État ont été mis en place afin de nouer un dialogue.

Kévin Drouant, Cécile Mootz avec Alicia Foricher