Réseau pédocriminel démantelé: l'évêque gallican alsacien interpellé dans le coma après s'être défenestré

L'évêque alsacien interpellé dans le cadre d'une opération de démantèlement d'un réseau de pédocriminalité s'est défenestré ce vendredi 23 mai. Il a été transporté à l'hôpital et est dans le coma, son pronostic vital est engagé.

Un évêque gallican alsacien, mis en cause dans une affaire de réseau pédocriminel sur l'application de messagerie Télégram, s'est défenestré ce vendredi 23 mai, a appris BFMTV du procureur, confirmant une information de L'Alsace.

Le quadragénaire a été pris en charge par les pompiers après s'être défenestré à son domicile de Geispolsheim (Bas-Rhin) dans la matinée de vendredi. Il est actuellement hospitalisé.

L'homme s'est jeté du troisième étage du bâtiment, a indiqué son avocat Michael Wacquez à l'AFP. Son avocat indique, à BFMTV, que son pronostic vital est toujours engagé et qu'il est dans le coma.

55 personnes mises en cause

Entre le lundi 19 et mercredi 21 mai, 55 hommes ont été interpellés en France dans le cadre d'une vaste opération de démantèlement d'un réseau de pédocriminalité officiant via la messagerie cryptée Telegram.

Parmi les personnes mises en causes se trouvait l'homme qui officiait à Lingolsheim (Bas-Rhin). Il était prêtre depuis 2004, avant de devenir évêque en 2013 de cette église dite Gallicane, indépendante de l'église catholique.

Il est poursuivi pour détention et diffusion d'images pédopornographiques. Les premiers faits remontent à 2017 et les derniers à dimanche dernier. Il n'avait pas d'antécédents judiciaires. Sa comparution immédiate, prévue ce vendredi après-midi au tribunal judiciaire de Strasbourg, a été renvoyée.

Des arrestations ciblées

L'été dernier, l'arrestation de pédocriminels qui agressaient des enfants et mettaient en ligne leurs méfaits sur Telegram, avait été le point de départ de cette vague d'arrestations.

"Ces 55 hommes mis en cause ont tous été en contact, ont tous eu accès à ces photos et ces vidéos. Ils n'ont évidemment pas dénoncé l'auteur mais en parallèle, l'ont même incité à en faire davantage", a expliqué le commissaire Quentin Bévan, chef du pôle opérationnel de l'Office des mineurs (Ofmin), sur BFMTV.

Les agents de l'Ofmin ont ciblé cette cinquantaine de personnes en se basant sur trois critères: ceux qui ont déjà des antécédents, ceux qui sont pères ou grand-pères et qui ont exprimé leur volonté de passer à l'acte et enfin ceux qui exercent des métiers sensibles avec des enfants dans leur environnement.

Boris Kharlamoff avec Mathias Fleury