BFM Alsace
Alsace

"Pas moyen de le trouver": des salariés abandonnés par leur patron à Sainte-Marie-aux-Mines

placeholder video
Le patron du restaurant "Les Reflets" n'a pas donné de nouvelles à ses salariés depuis le 9 août dernier. Une lettre a été envoyée au procureur pour que l'affaire soit saisie.

Une situation ubuesque dans le restaurant "Les Reflets" à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin). Sans nouvelles de leur patron depuis le 9 août dernier, les salariés sont livrés à eux-mêmes. Ce dernier s'est volatilisé.

"Il m'a appelé pour me dire qu'il ne pourrait pas venir et que ma collègue viendrait m'ouvrir la porte", raconte à BFM Alsace, Ludovic Burstert, cuisinier, 27 ans.

Il ajoute: "J'ai fait la mise en place pour le midi pour lancer le service et on essayait de l'appeler, de le contacter pour savoir où il était parce que sa famille le cherchait, mais pas de nouvelles et pas moyen de le trouver".

"Je n'ai aucune rentrée d'argent à part ce travail"

Depuis, les quatre employés ne servent plus de clients, mais ils continuent de se présenter tous les jours sur leur lieu de travail. Ils pointent leurs heures et maintiennent le lieu propre.

Certains sont sans salaire depuis le mois de juillet, mais ils sont toujours considérés en CDI. Ils ne peuvent donc pas faire appel aux aides financières.

"Il y a plein de factures qui ne passent pas et au final, on se retrouve avec des banques qui s'en moquent parce que ce n'est pas leur problème", déclare Olivier Braun, 44 ans, employé polyvalent.

Ce dernier indique qu'une conseillère de la mairie est venue les rencontrer et l'aider vendredi: "Je n'ai aucune rentrée d'argent à part ce travail", confie-t-il.

Ils ont tenté d'appeler plusieurs organismes pour les aider, mais face à cette situation spécifique, les avis divergent. "On essaie de trouver un juste milieu et essayer d'avancer comme ça", ajoute Ludovic Burstert.

Une lettre a été envoyée au procureur pour que l'affaire soit saisie. Les salariés attendent une prise en charge de leur dossier et espèrent un licenciement économique.

Justine Brasier