INFO BFM ALSACE. "Le Premier ministre m'a donné toutes les assurances": la députée Brigitte Klinkert assure que les jours fériés alsaciens ne seront pas supprimés

L'ancienne ministre de l'Insertion Brigitte Klinkert. - afp
C'est une proposition qui avait fait grand bruit... François Bayrou a annoncé, mi-juillet, vouloir supprimer deux jours fériés pour réduire le déficit public. Le Premier ministre a précisé son plan au cours du week-end, dans un courrier adressé aux partenaires sociaux.
Le chef du gouvernement a déclaré être ouvert aux négociations sur les dates des jours fériés à supprimer. Mais le document contient également une phrase qui concerne directement en Alsace, où le Vendredi Saint et le 26 décembre s'ajoutent aux autres jours fériés nationaux.
Pas de suppression en vue
"D'éventuelles spécificités sont à prévoir pour l'Alsace, la Moselle et Saint-Pierre et Miquelon", a annoncé François Bayrou. Une formule qui n'a pas manqué de faire réagir en Alsace.
La députée macroniste Brigitte Klinkert (1ère circonscription du Haut-Rhin) s'est empressée d'appeler le Premier ministre pour obtenir des éclaircissements et explications... Elle raconte cet échange, au micro de BFM Alsace.
"Le Premier ministre m'a donné toutes les assurances et m'a dit que je pouvais rassurer les Alsaciens."
Durant cet échange, et contrairement à ce qu'indiquait le courrier envoyé aux partenaires sociaux, François Bayrou aurait assuré à la députée haut-rhinoise qu'il ne reviendra pas sur les spécificités de l'Alsace.
"Avant de réagir, je voulais solliciter le Premier ministre directement. (...) Il a évoqué la possibilité de remettre en cause deux jours fériés nationaux. Mais il n'est pas dans ses intentions de revenir sur les spécificités de l'Alsace, et en particulier les deux jours fériés le 26 décembre et le Vendredi Saint", poursuit l'élue.
"Un réel marqueur de notre identité régionale"
Brigitte Klinkert assure être "très vigilante" à la conservation des "spécificités" alsaciennes, telles que "le droit local, l'assurance maladie alsacienne-mosellane", et donc les jours fériés.
"C'est un réel marqueur de notre histoire et de notre identité régionale", conclut-elle.
À travers la suppression de deux jours fériés en 2026, le gouvernement vise un rendement de 4,2 milliards d'euros. Depuis quelques jours, François Bayrou publie régulièrement des vidéos sur Youtube, notamment pour tenter de justifier cette proposition, très impopulaire.
"Je sais que ça a suscité beaucoup de commentaires et beaucoup d'oppositions mais en vérité, si c'est un effort de cet ordre qui permet de sortir des difficultés qu'on rencontre (...), je trouve que c'est un effort acceptable qui ne demande pas qu'on renonce à notre modèle de société, à notre modèle de vie de famille. D'autant plus si on trouve des jours plus adaptés que ceux que j'ai proposés", a-t-il déclaré dans l'une d'entre elles.
Si le Premier ministre a évoqué le 8-mai et le Lundi de Pâques, il s'est dit "tout à fait ouvert" à discuter des jours fériés concernés par cette suppression.