BFM Alsace
Alsace

Illkirch-Graffenstaden: les salariés de Clestra entament leur huitième semaine de grève

Les salariés de l'entreprise Clestra à Illkirch-Graffenstaden sont en grève depuis le 3 juillet 2023.

Les salariés de l'entreprise Clestra à Illkirch-Graffenstaden sont en grève depuis le 3 juillet 2023. - BFM Alsace

Depuis ce lundi, les salariés de Clestra ont entamé leur huitième semaine de grève en mettant l’usine de fabrication de cloisons complètement à l’arrêt. Sophie Binet est attendue ce jeudi 24 août.

Le conflit dure depuis bientôt deux mois. Les salariés de l'entreprise Clestra d'Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) ont entamé ce lundi leur huitième semaine de grève. Un mouvement social entamé le 3 juillet dernier et qui fait suite au licenciement d'un de leur collègue, jugé excessif par le syndicat majoritaire, la CGT.

Les salariés de l'usine de cloisons craignent un plan social masqué, impulsé par la reprise de l'entreprise par Jestia en octobre dernier et leur refus de signer une rupture conventionnelle collective.

Une opération de filtrage

Pour la reprise en poste de la direction ce lundi, une trentaine de salariés ont mis en place un filtrage des entrées devant l'usine. En ce mois d'août, les salariés grévistes ont renoncé à leurs vacances ainsi qu'à leur salaire afin de continuer la mobilisation. Pour pallier les pertes de salaire, ils ont ouvert une caisse solidaire.

Selon Amar Ladraa, syndicaliste CGT, entre les salariés et la direction, c'est encore un dialogue de sourds. Ces dernières semaines, plusieurs salariés ont démissionné. Il y a encore un an, Clestra comptait 270 employés, contre 120 aujourd'hui, dont 110 grévistes.

Sophie Binet aux côtés des grévistes le 24 août

Selon les informations de BFM Alsace, face à ce conflit social d'envergure, les salariés grévistes seront entendus par le ministre de l'Industrie mercredi. Le lendemain, une action importante est prévue devant l'usine d'Illkirch-Graffenstaden avec la présence de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.

Enfin, un rendez-vous avec la mairie de Strasbourg et l'Eurométropole est également à l'étude d'ici la rentrée.

Martin Regley Journaliste