Deux scarabées japonais, découverts en Alsace, menacent les plantes et les cultures

Un scarabée japonais. - DA / David Cappaert, Bugwood.org
Aurait-il passé les portes de la France? Le scarabée japonais, un nuisible connu pour ravager les cultures chez nos voisins suisses et italiens, vient d'être repéré en Alsace les 1er et 2 juillet dernier. Comme le relèvent les Dernières Nouvelles d'Alsace, l'insecte a été détecté dans des pièges à la gare de Mulhouse et sur l’aire d’autoroute du Haut-Koenigsbourg, à Orschwiller (Bas-Rhin).
Selon nos confrères, deux scarabées japonais ont été retrouvés dans des pièges. Le premier, posé en gare de Mulhouse et le second sur l’aire d’autoroute du Haut-Koenigsbourg, à Orschwiller.
Pour les autorités, la présence de ces deux Popillia japonica ne signifie pas une invasion en Alsace, ni même en France, mais va pousser à plus de précautions et à la pose de plus de pièges en Alsace.
Chez nos voisins depuis 2014
Cet insecte aime s'attaquer à des centaines d'espèces de plantes alimentaires, forestières comme la vigne, les arbres fruitiers et les gazons. Feuillage des végétaux pour les parents, racines pour les larves, les scarabées japonais sont polyphages et dévorent tout sur leur passage.
En Italie depuis 2014 et en Suisse depuis 2017, les autorités luttent contre ce nuisible responsable de dégâts considérables sur les cultures et la biodiversité.
"Rien ne s’oppose à son établissement en France car c’est un insecte qui se déplace facilement, et les conditions de température et de précipitation lui sont favorables", écrit le ministère de l'Agriculture.
Ce dernier indique que les scarabées adultes peuvent être facilement détectés à l’œil nu et capturés à la main. Les insectes adultes mesurent environ entre 10 et 12 millimètres de long. Cependant, le scarabée japonais peut être confondu avec d’autres coléoptères présents en France et notamment certains hannetons.
En cas de doute sur l'identification d'un scarabée, il faut le capturer et s’adresser rapidement à la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF), en envoyant une photo, en précisant le lieu de l’observation et la plante concernée.