Grand Est: une enquête en cours au Conseil régional pour agressions sexuelles présumées

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION). - Thomas SAMSON / AFP
Une enquête est en cours au sein du Conseil de la région Grand Est pour des faits d'agressions sexuelles et de harcèlement, qui a poussé l'élu concerné à se mettre en retrait.
"C'est une enquête préliminaire", a déclaré à l'AFP la procureure de Colmar Catherine Sorita-Minard, confirmant une information des Dernières nouvelles d'Alsace (DNA).
Une plainte déposée
Selon le quotidien régional, un conseiller alsacien du groupe majoritaire (LR, centristes et indépendants) se serait introduit au domicile d'une de ses collègues et l'aurait agressée sexuellement. Les faits remonteraient à l'été dernier.
Le journal ne précise pas les noms de l'agresseur ni de la victime présumés mais indique que des salariés, d'anciens salariés et des élus sont interrogés dans le cadre de l'enquête.
Le président de la région Grand Est, le centriste Franck Leroy, a indiqué dans un communiqué avoir été informé qu' "une plainte a été déposée par une des élues du Conseil régional à l'encontre d'un autre élu, pour des faits présumés d'agression sexuelle" et que son directeur de cabinet a "immédiatement pris contact avec ces deux élus".
Franck Leroy "prend acte de la décision prise par l'élu régional concerné de se mettre en retrait du groupe majoritaire et de l'assemblée".
"Si les faits étaient avérés, il est évident qu'ils seraient incompatibles avec la poursuite de tout mandat électif", souligne-t-il, prévenant qu'il "prendrait alors les mesures conservatoires de son ressort".
Franck Leroy a succédé en janvier au LR Jean Rottner, démissionnaire.
Jean Rottner, 55 ans, avait annoncé le 20 décembre, à la surprise générale, qu'il quittait la vie publique et renonçait à ses mandats en raison "d'impératifs familiaux".
Il a ensuite rejoint le cabinet de conseil et promoteur immobilier Réalités, un recrutement qui a provoqué de vives réactions de la part des élus du Conseil régional, certains pointant du doigt un risque de conflit d'intérêts.