"Faire entendre leur voix": fin du tournage d'un docu-fiction alsacien sur le monde agricole

Ce dimanche 15 septembre a sonné l'heure du dernier jour de tournage de "Labeur de labours", un docu-fiction tourné en Alsace et dédié au monde agricole. L'œuvre donne la parole aux agriculteurs et met en lumière leurs difficultés quotidiennes.

C'est dans la boîte. Le tournage du docu-fiction intitulé "Labeur de labours" a pris fin ce week-end du 14 septembre dans le Haut-Rhin. Des dernières scènes ont été tournées à Fortschwihr, commune d'un peu plus de 1.000 habitants.

"Juste le temps de dormir quelques heures et de me changer avant de venir", dit une comédienne à une autre. "Tu travailles trop, ma chérie", lui répond-elle.

Cette œuvre suit une famille d'agriculteurs alsaciens qui décident de se battre pour sauver l'exploitation familiale après avoir vécu une tragédie.

Une place pour la voix des agriculteurs

Les problématiques présentées dans ce docu-fiction se veulent proches de la réalité. Un parallèle direct aux difficultés du monde agricole actuel a été mis en place par Anaïs Gasparini, la réalisatrice, qui souhaite donner la parole à celles et ceux qui travaillent la terre.

"Quand ils ont manifesté en ce début d'année, je trouvais important de faire entendre leur voix puisqu'ils n'ont pas vraiment de place pour s'exprimer, raconte-t-elle à BFM Alsace.

"Nous mangeons tous trois fois pas jour. On a besoin des agriculteurs. Et je pense que leur combat est juste et important, d'où la nécessité de faire ce film", ajoute-t-elle.

Un tournage alsacien rempli d'émotions

Au total, près de 40 personnes ont participé à ce projet avec une équipe presque exclusivement alsacienne.

"En Alsace, on peut faire de très gros projets. On veut prouver qu'on peut faire de gros projets. On a quand même des paysages incroyables, on a de l'histoire aussi, donc on a de la matière", indique Pierre-Marie Personnier, assistant-réalisateur et monteur.

En plus des témoignages et des huit portraits d'agriculteurs présents dans ce film, une vingtaine d'acteurs ont aussi participé au projet.

"Il y a eu beaucoup de scènes touchantes et pleines d'émotions. Parfois, j'ai même failli lâcher des larmes", confie Hugo, un jeune comédien.

Pour Karine Tattu, elle aussi comédienne, c'était "vraiment un film qui nous a paru naturel et évident" et un projet "qui nous tenait à cœur".

Le docu-fiction "Labeur de labours" sera présenté en avant-première le 14 décembre prochain au Ciné Croisière de Cernay.

Célia Debes avec Mélanie Hennebique