Coupe de France: entre travail et football, les joueurs d'Obernai veulent croire à l'exploit face à Metz

Éboueur le matin, et footballeur le soir. Telle est la double vie menée par Johann Karch, le gardien de but du FCSR Obernai, petit club de Régionale 2, suivi par BFM Alsace au petit matin de ce vendredi 15 novembre.
Malgré un temps frais et quelque peu brumeux, Johann Karch assure préférer "qu'il fasse ce temps–là maintenant car je sais que demain il fera bon". Tout en manipulant les poubelles une par une, le portier obernois n'a qu'une chose en tête: la rencontre d'une vie en Coupe de France, face à Metz (Ligue 2), qui se tiendra samedi 16 novembre à 13h45.
Cinq divisions séparent les deux clubs, le FC Metz étant par ailleurs professionnel, quand le FCSR Obernai n'est qu'un club amateur.
"Avant, c'était un rêve d'être à leur place. Maintenant, franchement, c'est que du kiff. Eux c'est leur métier, nous on a un métier aussi et il n'y a pas d'injustice avec tout ça. On a choisi de faire du foot avec la passion, et pas pour gagner d'argent", analyse Johann Karch.
"Une montagne en face de nous"
Pour le gardien de but, la fin de tournée ne signifie pas pour autant la fin de journée. Après la sieste, en fin d'après-midi, place à l'entraînement pour préparer au mieux la rencontre de samedi qui s'avère être une grande première pour Obernai, le match étant le premier de l'histoire du club face à une équipe professionnelle.
"On sait qu'on aura en face de nous une montagne. Personne ne croit en nous et on nous laisse que peu de chances. Mais on va rester convaincus que l'exploit est possible", assure Anthony Beyer, entraîneur du FCSR Obernai.
Le coach se veut donc confiant en marge de la rencontre afin de créer l'exploit. Pour lui, ses joueurs veulent surtout "faire un beau match de football" afin de pouvoir "sortir la tête haute".
Les Obernois se préparent à une affluence record pour le choc. 3.000 spectateurs sont effectivement attendus au stade.